
Le marché mondial de la télémédecine pèse environ 123 milliards de dollars en 2024 et pourrait atteindre 455 milliards de dollars à l’horizon 2030 selon Grand View Research (CAGR ~24-25%, {"precision":"estimation"}). Ce marché est structuré autour de prestations médicales à distance (consultations vidéo, télésurveillance, téléradiologie) et de solutions SaaS pour les hôpitaux. Trois zones motrices dominent : États-Unis (47%), Europe et Asie-Pacifique.
La concentration est moyenne, marquée par des plateformes dominantes et de multiples startups verticalisées (santé mentale, dermatologie, gestion de poids).
La télémédecine va poursuivre sa croissance à un rythme élevé grâce à la combinaison de l’innovation technologique (IA, interopérabilité), de l’élargissement du cadre de remboursement et de la convergence B2B/B2C dans les offres. Les modèles gagnants seront ceux capables de monétiser les données et de garantir la sécurité réglementaire (RGPD, FDA, EHDS).
Les acteurs intégrés et conformes au cadre européen (EHDS) sont les mieux placés à moyen terme (2026–2028).
La diffusion rapide de l’IA dans le diagnostic et le triage (pré-consultation, analyse d’imagerie, prédiction de pathologies) peut augmenter l’efficacité des plateformes de 20 à 30% (estimation). Impact : positif si adoption contrôlée, négatif en cas de brèche de conformité ou de biais algorithmiques.
Des tensions commerciales ou des divergences réglementaires (US/EU) sur la circulation des données de santé peuvent fragmenter les modèles internationaux. Probabilité moyenne, impact neutre à négatif selon la dépendance géographique des acteurs. Facteurs : guerre de l’information, politiques de souveraineté numérique.
Vieillissement de la population, chronicisation des pathologies, et attractivité pour les soins à domicile augmentent la demande. Impact positif, probabilité élevée. Dynamiques : demande de flexibilité, efficacité économique, attention croissante à la qualité de vie du patient.
Consolidation modérée à forte attendue d’ici 2027 : acquisition des acteurs locaux par des plateformes européennes et américaines. Déclencheurs : recherche de masse critique, conformité EHDS, harmonisation réglementaire. Acteurs à la manœuvre : Doctolib, Hims & Hers, Teladoc. Cibles : sociétés verticalisées, plateformes locales B2C en santé mentale, dermatologie, ou surveillance chronique.
Probabilité élevée, impact moyen à fort. Les exigences EHDS et RGPD augmentent les coûts de conformité. Mitigation : automatisation du compliance management et audits réguliers.
Probabilité élevée, impact élevé. La cybersécurité reste enjeu critique. Mitigation : certification ISO/IEC 27001, stockage souverain.
Probabilité moyenne, impact moyen. Les coûts d’acquisition patient et d’infrastructure cloud pèsent sur la rentabilité. Mitigation : automatisation marketing, intégration verticale.
Probabilité moyenne, impact moyen. Réduction des budgets publics et aides à la numérisation. Mitigation : diversification B2C et abonnements privés.
Objectif : garantir la conformité EHDS/RGPD. Impact: élevé, complexité: L, horizon: court-moyen. KPI: taux d’incidents sécurité, nombre d'audits réussis.
Objectif : améliorer la rentabilité. Impact: élevé, complexité: M, horizon: court. KPI: CAC/LTV.
Objectif: automatiser le triage et la documentation. Impact: élevé, complexité: L, horizon: moyen. KPI: gain de productivité, satisfaction clients.
Objectif: garantir un flux stable de patients. Impact: moyen, horizon: moyen-long. KPI: nombre de partenariats actifs, revenus récurrents.
Objectif: croître via rachats/alliances paneuropéennes. Impact: élevé, complexité: L, horizon: long. KPI: revenus multi-pays, synergies post-M&A.
À l’horizon 2026–2028, la valeur dans la télémédecine se déplacera vers les acteurs intégrés capables de concilier interopérabilité, IA et sécurité. Les plateformes consolidées et multicanales combinant B2C, B2B et partenariats publics seront les principales gagnantes. Les investisseurs devront privilégier les structures solides sur le plan réglementaire et technologique, tout en anticipant les cycles de régulation impactant les remboursements et les marges. En Europe, la mise en œuvre effective de l’EHDS constituera un catalyseur d’expansion et un filtre de conformité déterminant.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.