Les crises qui frappent les PME proviennent rarement d’un seul facteur : tension sur la trésorerie, problématique RH, dégradation du climat social, perte d’un client majeur, cyberattaque ou défaillance fournisseur sont autant de déclencheurs possibles. Pourtant, beaucoup de dirigeants sous-estiment les prémices : perturbations dans les délais de paiement, hausse de l’absentéisme, retards récurrents ou multiplication des réclamations clients doivent alerter. Repérer ces signaux faibles est une première étape indispensable pour éviter qu’une difficulté passagère ne dégénère en crise systémique.
Le back-office doit pivoter en mode gestion de crise : prioriser les tâches critiques, établir des points quotidiens, renforcer le reporting vers la direction. Les circuits de validation sont simplifiés, certains arbitrages sont anticipés pour éviter les engorgements (par exemple, délégation de signatures, automatisation de paiements récurrents, standardisation des commandes fournisseur). Pensez à établir une checklist d’urgence qui cartographie les responsabilités-clés et les flux d’information à fiabiliser.
La crise impose d’accélérer les prises de décision. Cela passe souvent par la création d’une cellule restreinte de pilotage (dirigeant, DAF, responsable RH, responsable back-office), dotée de pouvoirs étendus sur une durée définie. Cette cellule doit assurer l’alignement stratégique et tactique, tout en gardant une visibilité quotidienne sur la santé réelle de l’entreprise (informations financières, pression RH, retours clients…).
La qualité de la communication interne sera un facteur critique pour limiter l’emballement anxiogène et maintenir l’engagement des équipes. Trop de dirigeants diluent l’information ou diffusent de fausses assurances : à terme, cela érode la crédibilité du management et ralentit la sortie de crise.
Maintenance de tableaux de bord adaptés à la situation de crise (trésorerie, performance commerciale, tension RH, suivi des incidents opérationnels…). Reporting hebdomadaire à destination des actionnaires et partenaires stratégiques : l’objectif n’est pas de masquer les difficultés mais de préciser les mesures engagées et les points de vigilance. L’assistance externalisée est alors précieuse pour compiler et fiabiliser ces informations sous contraintes de temps.
Les réorganisations vertueuses passent rarement sans résistance : incompréhension des équipes, phénomène de déni ou d’épuisement décisionnel au sein du codir, opposition de certains managers non associés en amont. Il est donc nécessaire d’intégrer une phase d’écoute élargie et d’accompagnement psychologique des collaborateurs – souvent négligée. Par ailleurs, il ne faut pas négliger certains risques de surdépendance à la ressource externalisée, qui peut freiner le retour à une autonomie réelle après la crise si cette question n’est pas anticipée.
La gestion de crise n’est pas qu’une parenthèse : elle teste la résilience de l’organisation et révèle ses forces et faiblesses profondes. En sortie de crise, il s’agit de capter ce capital de professionnalisation (meilleure documentation, automatisation, agilité dans les circuits de décision) pour renforcer l’entreprise – et non pas de revenir à l’état antérieur comme si rien n’avait changé.
Structurer son entreprise et s’entourer d’une assistance administrative externalisée lors d’une crise n’est pas un luxe, mais un réflexe stratégique pour tout dirigeant de PME. Cette démarche permet non seulement de traverser les tempêtes tout en gardant la maîtrise opérationnelle, mais aussi de capitaliser sur les apprentissages pour rendre l’organisation plus résiliente à long terme. La clé ? Ne jamais considérer la crise comme une parenthèse, mais comme un accélérateur de professionnalisation et de transformation structurelle. Envisagez chaque étape comme une opportunité de renforcer la robustesse de votre entreprise, pour aujourd’hui et pour demain.
Coraline Thieller est partenaire chez Scale2Sell, où elle pilote la mise en place et l’organisation de l’assistanat au sein des entreprises accompagnées.Spécialiste des opérations et de la structuration des fonctions support, elle aide les dirigeants à déléguer efficacement, à fluidifier leur quotidien et à se recentrer sur leur rôle stratégique.
Avant de rejoindre Scale2Sell, Coraline a accompagné de nombreuses startups et PME dans leur structuration interne, en s’appuyant sur une approche à la fois humaine, pragmatique et orientée résultats.
Réactive, bienveillante et ultra opérationnelle, Coraline est la garante d’une assistante qui devient un vrai levier de performance.
Maman de 2 garçons de 15 et 5 ans, Coraline est basée à Aix en Provence
François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.