
Le secteur des sociétés de sécurité regroupe les activités de surveillance humaine, sécurité électronique et cybersécurité. En France, il représente environ 7,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires et plus de 145 000 emplois (source Insee 2024). En Europe, le marché se chiffre en dizaines de milliards d’euros, avec une croissance soutenue par la demande en sécurité des infrastructures critiques et la digitalisation des services.
La croissance structurelle est estimée à +3 à +6 %/an selon les segments {"precision":"estimation"}. Les barrières à l’entrée sont moyennes : la réglementation et la main-d’œuvre qualifiée constituent des freins, mais la fragmentation offre des portes d'entrée. Le marché reste concurrentiel, avec des acteurs internationaux (Securitas, Verisure, Allied Universal) et une multitude de PME régionales.
Pour un repreneur, c’est un terrain d’opportunités si l’on maîtrise les coûts humains et qu’on investit dans la transition numérique. À l’inverse, l’absence de stratégie d’intégration et le surendettement rendent le secteur piégeux.
Les cibles typiques sont des PME régionales ou des ETI de 5 à 15 M€ de chiffre d’affaires, disposant d’un portefeuille récurrent (contrats pluriannuels) et d’équipes fidélisées. Les motifs de cession sont souvent la retraite du dirigeant, la fatigue managériale ou un recentrage stratégique. Les cibles attractives combinent une rentabilité stable (>5 % d’EBIT), des contrats récurrents, et un potentiel de modernisation (digitalisation, sécurité électronique).
Les signaux positifs : taux de renouvellement client >85 %, faible rotation du personnel cadre, structure financière saine (dette nette/EBITDA <3x). Les signaux faibles : retards de paiement, dépendance à un donneur d’ordre unique (>30 % du CA), dette sociale ou contrat risqué.
La due diligence doit vérifier les contrats pluriannuels, le taux de rotation des agents, l’état des équipements électronique et l’endettement caché. Les risques : sous-évaluation du BFR, engagements non révélés, dette sociale. L’audit ESG devient un standard du secteur.
Les montages les plus courants sont le LBO avec levier modéré (dette/EBITDA entre 3 et 4x {"precision":"estimation"}), le crédit vendeur et le cofinancement Bpifrance. Les repreneurs mixtes peuvent mobiliser les dispositifs France 2030 ou les prêts Transmission. Un earn-out est utile pour aligner les intérêts autour du maintien des contrats.
Les délais moyens de closing sont de 6 à 9 mois. Attention aux clauses de garantie d’actif-passif et aux conditions suspensives liées à la certification et aux agréments CNAPS. Les erreurs classiques : sous-estimer la complexité RH, ou négocier un prix basé sur des EBITDA non normatifs.
Sécuriser la trésorerie, la rétention des agents et la communication client. Lancer un plan de 100 jours comprenant un audit flash, un comité de pilotage, un plan de fidélisation RH et une revue de contrats clés.
Perte de clients clés, turnover agents, lenteur d’intégration IT.
Les relais de croissance résident dans :
A horizon 3–5 ans, ces axes peuvent faire croître l’EBITDA de +20 à +30 % {"precision":"estimation"} si l’intégration est bien exécutée.
L’intégration de l’IA dans la télésurveillance et la cybersécurité modifie profondément les modèles. Les repreneurs investissant dans l’automatisation et les SOC seront gagnants.
Les tensions internationales et la sécurisation des infrastructures européennes renforcent la demande en prestataires certifiés. Impact positif, probabilité élevée.
L’évolution démographique et la raréfaction de main-d’œuvre qualifiée imposent des modèles plus digitalisés. Les acteurs incapables de se moderniser verront leurs marges baisser.
Probabilité : élevée | Impact : élevé | Mitigation : automatisation, contractualisation longue durée.
Probabilité : élevée | Impact : moyen | Mitigation : fidélisation, plan de carrière et recrutement numérique.
Probabilité : moyenne | Impact : élevé | Mitigation : discipline de levier (<4x EBITDA) et refinancement partiel via Bpifrance.
Probabilité : moyenne | Impact : moyen | Mitigation : audit conformité CNAPS et plan de formation.
Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : court | KPI : taux de réalisation du plan 100 jours, satisfaction clients, meetings KPIs hebdomadaires.
Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : moyen | KPI : taux d’automatisation, réduction coûts opérationnels.
Impact : moyen | Complexité : M | Horizon : moyen | KPI : part du top 3 clients <40 %, taux de nouveaux contrats.
Impact : élevé | Complexité : S | Horizon : court | KPI : turnover, absentéisme.
Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : long | KPI : CA consolidé, multiple EBITDA post-acquisition.
Sur 3 à 5 ans, le secteur des sociétés de sécurité restera un terrain de consolidation active, stimulé par la sécurité numérique et la protection des infrastructures critiques. Le déplacement de la valeur s’opérera vers les prestataires capables d’intégrer gardiennage, technologie et cybersécurité. Pour réussir, le repreneur devra sécuriser la dette, moderniser les opérations et bâtir une offre différenciée à forte récurrence. Ceux qui sauront allier discipline financière et ambition technologique deviendront les consolidateurs de référence d’un marché à la fois résilient et exigeant.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.