
Le secteur des produits locaux repose sur des modèles de proximité et de traçabilité, allant de la vente directe (marchés, AMAP, magasins de producteurs) aux plateformes numériques de distribution locale. Le marché français, évalué entre 10 et 15 % du commerce alimentaire selon les régions, connaît une croissance stable (+0,7 point par an selon le Lab Alimentation Nouvelle-Aquitaine, {"precision":"estimation"}) mais subit la montée des coûts logistiques. L’espace concurrentiel reste fortement fragmenté, composé de milliers de PME locales et de plateformes régionales. Pour un repreneur, ce secteur conjugue authenticité et potentiel de modernisation, mais exige une approche opérationnelle pour maîtriser les marges et la logistique.
Les entreprises proposées à la reprise sont majoritairement des TPE/PME à ancrage territorial fort, souvent reprises pour cause de départ à la retraite ou de fatigue dirigeante. Les signaux positifs incluent : présence d’un réseau solide de clients et producteurs, forte notoriété locale, outils de production récents et marges préservées. Les signaux faibles : dépendance à un canal unique, absence de digitalisation, faible transmission de savoir-faire. Une valorisation prudente autour de 4–6x l’EBITDA des structures rentables est observée {"precision":"estimation"}. L’attractivité croît pour les structures dotées d’un modèle mixte (physique + digital) et d’une base de clients récurrents.
Un audit approfondi est crucial sur la traçabilité, les contrats fournisseurs, la saisonnalité et la performance logistique. La due diligence doit intégrer les flux physiques et numériques, les pactes d’associés éventuels et les données de conformité sanitaire.
Les financements s’appuient sur des schémas légers : LBO primaire, crédit vendeur, prêt Transmission Bpifrance ou earn-out. Les subventions France 2030 et les fonds I2A permettent de moderniser la logistique et d’intégrer des solutions de traçabilité. Délai moyen entre LOI et closing : 4 à 6 mois {"precision":"estimation"}.
Les principaux risques concernent la vérification des actifs immatériels (marque, réseau, savoir-faire). Intégrer un protocole clair pour le transfert opérationnel et la présence post-cession du cédant sur 6 à 12 mois facilite la transition.
Risque de dégradation de la confiance client/fournisseur si la communication post-cession est mal gérée. Risque financier lié à la saisonnalité et à la volatilité des coûts d’approvisionnement.
Les leviers prioritaires sont : digitalisation des canaux (marketplace locale, click & collect), montée en gamme (packaging premium, certifications), mutualisation logistique (coopératives régionales) et M&A ciblé sur des activités connexes (transformation, packaging). À horizon 3–5 ans, ces leviers peuvent générer +20 à +30 % de marge sur total consolidé {"precision":"estimation"}.
Intégration de l’IA et de capteurs IoT dans la traçabilité alimentaire, appuyée par France 2030. Probabilité : élevée. Impact : positif. Les gagnants : repreneurs digital-native. Les perdants : structures non technophiles.
Politique européenne de souveraineté alimentaire favorisant la relocalisation. Probabilité : moyenne. Impact : positif. Les repreneurs adossés à des circuits français/UE seront avantagés.
Renforcement de la demande pour les produits locaux et durables, soutenue par les générations jeunes. Probabilité : élevée. Impact : positif. Les modèles de proximité et circuits courts devraient se consolider d’ici 2030.
Probabilité : élevée | Impact : élevé. Mitigation : répercuter partiellement les coûts et mutualiser les circuits logistiques.
Probabilité : moyenne | Impact : moyen. Mitigation : diversifier les gammes et intégrer des produits transformés stables.
Probabilité : moyenne | Impact : élevé. Mitigation : plan d’intégration RH et formation croisée sur la filière locale.
Probabilité : faible | Impact : moyen. Mitigation : calibrer le levier de dette sous 3,5x EBITDA {"precision":"estimation"}.
Objectif : intégrer des solutions numériques de gestion des flux et de transparence. Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : moyen | KPI : temps de traçabilité, taux de commandes en ligne.
Objectif : rationaliser la chaîne du froid et mutualiser les transports. Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : moyen | KPI : coûts logistiques/unités, ponctualité livraisons.
Objectif : ouvrir des canaux B2B/B2C et améliorer l’e-commerce. Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : court | KPI : chiffre d’affaires digital, panier moyen.
Objectif : renforcer la marque territoriale et l’identité produit. Impact : moyen | Complexité : S | Horizon : moyen | KPI : notoriété locale, marge nette.
Objectif : acquisitions ciblées de producteurs ou transformateurs complémentaires. Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : long | KPI : EBITDA groupe consolidé, synergies réalisées.
À horizon 2029–2031, le secteur des produits locaux devrait consolider sa position dans la chaîne agroalimentaire française et européenne, adossé à la digitalisation et aux politiques publiques favorables. La valeur se déplacera vers les acteurs capables de combiner ancrage local, marque forte et efficacité logistique. Les repreneurs doivent anticiper la professionnalisation du secteur : industrialiser la traçabilité, équilibrer les canaux physiques et numériques, et structurer la croissance via la mutualisation et la consolidation régionale. Le succès reposera sur la transparence, la proximité et la capacité à livrer localement, mieux et plus vite.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.