
L’industrie agroalimentaire française est un pilier industriel avec 81 773 entreprises, près de 1 million d’emplois et un chiffre d’affaires d’environ 211,7 milliards d’euros. En Europe, elle pèse 1,2 trillion d’euros et reste le premier secteur manufacturier. Ce secteur est mature, mais soumis à des pressions de marges et à une concurrence élevée face à la montée de la distribution et des géants multinationaux. Les barrières à l’entrée résident dans la maîtrise des chaînes logistiques, des normes sanitaires et des investissements de conformité. La consolidation en cours (coopératives, majors internationaux) crée un terrain propice aux repreneurs capables de structurer des plateformes régionales ou technologiques.
Les entreprises à reprendre présentent majoritairement un profil de PME familiales ou coopératives régionales, aux marges stables mais parfois sous-optimisées. Les cessions sont motivées par la fatigue dirigeant ou les besoins de transmission (succession). Les cibles attractives combinent : un ancrage territorial fort, une clientèle récurrente, un savoir-faire différenciant, et un potentiel de modernisation. Les signaux faibles positifs incluent la stabilité des contrats clients, un taux de marge brute >20% {"precision":"estimation"}, une faible dépendance aux matières premières volatiles et la présence d’investissements récents dans les outils industriels.
L’audit doit couvrir la qualité des flux (achats, logistique, conformité), la chaîne contractuelle (distributeurs, labels, certifications) et l’exposition au risque réglementaire. Les risques majeurs : dépendance à un canal unique de vente, coûts énergétiques, dettes fournisseurs. Prévoir 6 à 9 mois de processus de cession.
Les reprises sont souvent structurées en LBO ou via un financement BPI/I2A. Les earn-outs permettent d’ajuster la valorisation aux performances post‑closing. Multiples usuels de valorisation : x5 à x8 EBITDA {"precision":"estimation"}. L’appui des dispositifs France 2030 et des aides régionales renforce l’effet de levier sur les investissements d’innovation.
Le closing dépend d’une coordination fine entre audits ESG, due diligence industrielle et financement bancaire. Les conditions suspensives incluent souvent la validation sanitaire, l’absence de contentieux fournisseur et le maintien des contrats principaux. Les erreurs fréquentes : sous-estimer l’état des machines ou de la logistique interne, négliger les délais d’autorisation d’exploitation et la transition managériale.
Perte de confiance du personnel, baisse temporaire de productivité, décalage de trésorerie. La gouvernance transitoire doit inclure le cédant sur 3 à 6 mois pour faciliter la passation.
Les leviers de création de valeur résident dans la digitalisation (ERP, traçabilité IA), la diversification (bio, durable, premium), la restructuration logistique et l’innovation produit. À horizon 3–5 ans, un repreneur peut viser une progression cumulée de +20% de la productivité et +3 points de marge opérationnelle {"precision":"estimation"}. Les synergies horizontales (M&A complémentaire) peuvent générer des économies de 10–15% sur les achats.
Description : Montée en puissance de l’IA pour la qualité et la traçabilité, robotisation avancée des lignes.
Probabilité : élevée | Impact : positif
Gagnants : repreneurs modernisateurs | Perdants : structures non digitalisées
Description : Instabilité des marchés agricoles mondiaux, relocalisation européenne partielle.
Probabilité : moyenne | Impact : neutre à positif (favorise la production locale)
Viabilité du modèle : forte pour les entreprises ancrées territorialement.
Description : Montée des attentes en durabilité, transparence et circuits courts, transformation des régimes alimentaires.
Probabilité : élevée | Impact : positif
Les entreprises valorisant traçabilité, labels environnementaux et engagement social captent une part croissante du marché.
Probabilité : élevée | Impact : élevé
Mitigation : anticiper les évolutions Farm to Fork et investir dans le packaging durable et la traçabilité.
Probabilité : moyenne | Impact : élevé
Mitigation : diversifier les canaux B2B et direct‑to‑consumer.
Probabilité : moyenne | Impact : moyen
Mitigation : contrats de couverture, investissements en efficacité énergétique.
Probabilité : moyenne | Impact : moyen
Mitigation : maintien du savoir-faire et communication interne structurée.
Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : court
KPI : niveau d’automatisation, performance OEE, temps de cycle.
Impact : élevé | Complexité : S | Horizon : court
KPI : taux de renouvellement contrat, CA récurrent.
Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : moyen
KPI : consommation kWh/tonne produite, taux de recyclage emballages.
Impact : moyen à élevé | Complexité : M | Horizon : moyen
KPI : part de nouveaux produits <3 ans, marge brute sur innovation.
Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : long
KPI : CA consolidé post‑acquisition, synergies coûts.
À horizon 2029, l’industrie agroalimentaire restera un socle industriel stratégique pour la France et l’Europe, combinant tradition et innovation. La valeur se déplacera vers les entreprises capables d’intégrer automatisation, traçabilité et durabilité dans leur modèle industriel. Un repreneur averti devra anticiper la transformation numérique, sécuriser ses approvisionnements et structurer une croissance rentable par consolidation ciblée et excellence opérationnelle.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.