
Le secteur de l’hôtellerie de charme regroupe des établissements indépendants ou de petite chaîne, souvent situés dans des lieux emblématiques et misant sur l’authenticité, le design et l’expérience client. En France et en Europe, il représente un marché de plus de 30 milliards USD en 2025, avec une croissance annuelle estimée à 4–5% jusqu’en 2034 selon industryresearch.biz ("estimation").
Le segment français générait environ 1,47 milliard USD en 2024 et atteindrait 2,19 milliards USD en 2030, soit un CAGR de 6,9% ("estimation"). Le niveau de concentration reste moyen : une majorité d’acteurs indépendants et de petites chaînes cohabitent avec des fonds et opérateurs en phase de consolidation.
Les barrières à l’entrée sont fortes : coût d’acquisition et de rénovation, réglementation locale et besoin d’un savoir-faire hôtelier affirmé. Toutefois, les politiques publiques favorisant la modernisation (plans Destination France, FIT 3) créent un environnement porteur.
Opportunité pour un repreneur : le secteur combine patrimoine, différenciation, rentabilité potentielle via modernisation, mais exige rigueur opérationnelle et maîtrise du cash.
Les cibles typiques présentent 30 à 120 chambres, un fort ancrage territorial et un historique d’exploitation stable. Les cédants sont souvent des dirigeants en retraite ou en désengagement opérationnel. Certaines ventes proviennent de portefeuilles restructurés par des fonds.
Signaux positifs : taux d’occupation résilient, réputation locale, potentiel de montée en gamme, bâtiment patrimonial. Signaux faibles : dépendance à une clientèle unique, obsolescence technique, pression réglementaire.
Le repreneur doit intégrer un coût de rénovation souvent élevé (jusqu’à 20–30 % du prix d’acquisition) et valoriser le potentiel de repositionnement (hausse du RevPAR, montée en gamme, digitalisation).
Objectifs : auditer la structure financière, juridique et opérationnelle, l’état immobilier et le potentiel d’exploitation. Points clés : conformité aux normes ERP, licences, rendement locatif, qualité du personnel et coûts énergétiques. Risque : manque de fiabilité des données internes (probabilité : moyenne ; impact : élevé).
Le financement repose sur des structures hybrides : LBO majoritairement avec apport en fonds propres (20–30 %), crédit vendeur ou earn-out pour équilibrer les intérêts, et recours possible à Bpifrance ou Fonds FIT 3. Les délais incompressibles : 6 à 9 mois entre la LOI et le closing. Une structuration prudente du plan d’investissement est essentielle.
La réussite d’un closing dépend de la clarté du business plan, de l’adhésion du cédant et du calibrage des Capex post-acquisition. Prévoir un earn-out ou un accompagnement du cédant pour 6–12 mois facilite la transition culturelle.
Délai de travaux, perte de repères du personnel, dégradation temporaire de l’expérience client. KPI : taux d’occupation (>65 %), RevPAR, satisfaction client (NPS), avance sur calendrier de rénovation.
Digitalisation des processus client et IA prédictive sur le yield management (probabilité : élevée ; impact : positif). Gagnants : opérateurs modernisés ; perdants : indépendants sans compétence numérique.
Hausse du coût de la dette et tension sur les flux touristiques internationaux ; renforcement des fonds européens pour le tourisme durable (probabilité : moyenne ; impact : neutre→positif). Gagnants : acteurs ancrés localement.
Demande croissante pour une hospitalité responsable, patrimoniale et locale ; soutien des collectivités. (probabilité : élevée ; impact : positif). Modèle de reprise : viable à l’horizon 2030 si ancré dans la durabilité.
Probabilité : élevée ; Impact : moyen ; Mitigation : audit juridique préalable, accompagnement d’un cabinet local.
Probabilité : moyenne ; Impact : élevé ; Mitigation : structurer un financement hybride, calibrer les Capex.
Probabilité : élevée ; Impact : moyen ; Mitigation : diversification géographique et clientèle affaires/loisirs.
Probabilité : moyenne ; Impact : élevé ; Mitigation : plan RH et intégration des équipes dès J+30.
Impact : élevé ; Complexité : M ; Horizon : court ; KPI : part des réservations directes, taux d’occupation, satisfaction clients.
Impact : élevé ; Complexité : L ; Horizon : moyen ; KPI : RevPAR, marge opérationnelle, note TripAdvisor.
Impact : élevé ; Complexité : M ; Horizon : court ; KPI : levée fonds propres, dette nette/EBE, coût du capital.
Impact : moyen ; Complexité : M ; Horizon : court ; KPI : turnover, satisfaction employé, taux de formation.
Impact : élevé ; Complexité : L ; Horizon : long ; KPI : nombre d’hôtels intégrés, EBITDA consolidé, synergies réalisées.
D’ici 2030, l’hôtellerie de charme française et européenne devrait poursuivre sa consolidation autour de plateformes ancrées localement et digitalement matures. La valeur se déplacera vers les actifs rénovés, durables et technologiquement pilotés. Pour réussir, le repreneur devra combiner savoir‑faire opérationnel, discipline financière et vision d’expérience client unique, afin d’ériger son entreprise au croisement du patrimoine, du service et de la rentabilité durable.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.