
Dans un marché M&A devenu plus sélectif et moins prévisible, une préparation anticipée est désormais le principal levier de valorisation pour une PME. Entre la pression sur les multiples, l’usage accru des earn-outs et des due diligences plus exigeantes, les acheteurs privilégient les entreprises déjà structurées et capables de démontrer leur résilience.
Dans un contexte où les acquéreurs appliquent des décotes lorsqu’une PME repose trop sur son dirigeant, la priorité devient la création d’une organisation autonome : managers responsabilisés, process clairs, relation client transférable.
Avec des due diligences plus profondes et un marché qui sanctionne l’incertitude, la qualité des prévisions devient un levier direct de valorisation.
La volatilité ou la concentration clients entraînent earn-out renforcé, garanties supplémentaires ou baisse de prix.
Les acheteurs exigent désormais une documentation complète pour absorber le risque perçu.
Avec un recul de 29 % du volume de deals en France entre 2023 et 2024, les acquéreurs se concentrent sur des cibles robustes et très structurées.
La hausse du coût du capital et les risques perçus pèsent sur les multiples, notamment pour la tech, les services non récurrents, le transport ou l’habillement.
Dans un marché incertain, les acquéreurs généralisent les mécanismes de partage du risque, surtout en cas de dépendance forte au dirigeant.
Avec un coût du crédit PME autour de 3,5 % à 3,9 % en 2025 et un taux d’accès élevé, le financement reste disponible — mais les investisseurs restent disciplinés.
Baisse des volumes dans la tech et sélectivité renforcée : importance de la récurrence et du positionnement.
Multiples sous pression : nécessité d’une rentabilité démontrée et d’un modèle maîtrisé.
Secteur robuste mais sélectif : valorisation dépendante de la récurrence et de la qualité opérationnelle.
Préparer une cession n’est plus une simple formalité : c’est un levier stratégique dans un marché où les acheteurs arbitrent sévèrement les risques. En agissant 12 à 36 mois en amont — structuration, gouvernance, récurrence, documentation — vous augmentez significativement la valeur captée et réduisez les concessions en négociation. Dans un environnement sélectif, les PME les mieux préparées captent une prime. Les autres subissent la transaction.
Depuis 2023, le marché M&A des PME françaises est devenu nettement plus sélectif, avec une baisse de près de 29 % des volumes de transactions et une pression accrue sur les multiples, notamment dans plusieurs secteurs sous tension. Les acquéreurs exigent désormais une structuration interne solide, une gouvernance claire et des prévisions robustes. Les conditions de financement, bien que stabilisées autour de 3,5 % à 3,9 % en 2025, n’ont pas assoupli la discipline des investisseurs. Cette évolution renforce l’importance d’une préparation 12 à 36 mois avant la vente pour sécuriser la valeur et limiter le recours aux earn-outs.
Cette question révèle l’ampleur des décotes potentielles et des risques perçus par un acquéreur.
Elle permet d’identifier les zones qui déclencheront earn-out, garanties ou baisse de prix.
Une réponse honnête montre si la narration financière tiendra face à une due diligence exigeante.
Cette réflexion guide la priorisation des actions réellement stratégiques à mener avant la cession.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.