
Le secteur de l’emballage et du conditionnement constitue un pilier de l’économie industrielle et logistique, reliant les producteurs aux consommateurs via des solutions de protection, de transport et de communication de marque. Le marché mondial est estimé à près de 1,18 trillion USD en 2025 avec une projection à 1,39 trillion USD en 2030, soit une croissance annuelle moyenne de 3,5% ({"precision": "estimation"}). En Europe, le secteur est guidé par la réglementation PPWR (Packaging and Packaging Waste Regulation) imposant recyclabilité et réduction de l’empreinte environnementale. En France, il génère environ 95 milliards d’unités en 2023 et croît lentement (+0,8% par an).
La concurrence est intense et multiforme : grands groupes (Mondi, DS Smith, Smurfit Kappa, International Paper, WestRock), acteurs régionaux et producteurs spécialisés. Le niveau de concentration reste moyen, mais la tendance à la consolidation s’accélère. Les barrières à l’entrée sont moyennes à fortes (accès matière, capital, technologie). Pour un repreneur, le secteur combine flux récurrents et pression sur les marges; l’opportunité réside dans la modernisation, la durabilité et la montée en gamme.
Les entreprises cédées sont souvent des structures familiales ou régionales de taille moyenne (CA de 50 à 300 M€ {"precision": "estimation"}), ancrées localement avec des portefeuilles clients récurrents (industrie, cosmétique, pharmacie, e-commerce). Les motifs de cession : départ à la retraite, manque de succession, besoins d’investissement, ou repositionnement stratégique.
Les signaux positifs : contrats longs, maîtrise de la conformité environnementale, parc machines modernisé, culture qualité et innovation. Les signaux faibles : dépendance à un client-clé, retard d’automatisation, exposition aux prix matière.
Un bon diagnostic précoce repose sur l’évaluation de la capacité d’adaptation réglementaire et de la structure de coûts matières et énergie.
Identifier les atouts : portefeuille client, flexibilité industrielle, conformité PPWR. Vérifier la traçabilité des données environnementales et la productivité des lignes. Risques : obsolescence machine, engagements de conformité, manque de reporting ESG. KPI : taux de rendement machine, part du contenu recyclé, part automatisée de la production.
Les reprises se financent typiquement via un LBO ou montage hybride (equity, dette senior, mezzanine, earn-out). Les institutions comme Bpifrance et la Banque Européenne d’Investissement soutiennent les projets d’industrialisation et d’écoconception. Les multiples observés vont de 7x à 10x l’EBITDA ({"precision":"estimation"}). Une marge d’EBITDA entre 8% et 15% est courante. Risque : surévaluation ou intégration capex sous-estimée.
Les délais d’une reprise dans ce secteur sont souvent de 6 à 12 mois. Les points de vigilance : clauses de conformité environnementale, garanties d’actifs et de passifs, accessibilité des données techniques. Le repreneur doit sécuriser la rétention des cadres techniques et la continuité d’approvisionnement. KPI : durée du closing, ratio dette/EBITDA, plan de synergies validé.
Stabiliser la trésorerie, sécuriser les équipes, rassurer les clients et initier un plan de modernisation. Lancer un audit flash ESG et productif.
Perte de clients après rachat, résistance au changement, sous-estimation des capex de conformité. KPI : taux de rétention clients à 3 mois, reporting énergie, investissements prioritaires engagés.
Les relais de croissance résident dans : la digitalisation des chaînes, la transition durable (emballages recyclables, mono-matériaux), l’automatisation (robots de conditionnement), et la consolidation régionale (croissance externe). L’horizon de création de valeur est de 3 à 5 ans, avec un potentiel d’amélioration des marges de 2 à 4 points ({"precision":"estimation"}). Conditions clés : investissement capex, compétence managériale, financement adapté.
Automatisation complète du end-of-line et intégration d’IA dans la traçabilité et le contrôle qualité. Probabilité : élevée ; impact : positif. Les gagnants : opérateurs automatisés, intégrateurs numériques. Perte pour acteurs traditionnels peu digitalisés.
Relocalisation en Europe pour répondre à la souveraineté industrielle et aux quotas carbone. Probabilité : moyenne ; impact : positif. Gagnants : acteurs régionaux intégrés ; perdants : importateurs de masse.
Adoption généralisée de packagings réutilisables et traçabilité réglementée (DRS). Probabilité : élevée ; impact : positif. Opportunités : design durable, plateformes circulaires.
Probabilité : élevée ; impact : élevé. Mitigation : audit PPWR, veille législative, investissements progressifs.
Probabilité : moyenne ; impact : élevé. Mitigation : multi-sourcing, contrats long terme, substitution papier-carton.
Probabilité : moyenne ; impact : élevé. Mitigation : plan de deleveraging, earn-out basé sur synergies.
Probabilité : moyenne ; impact : moyen. Mitigation : plan de communication interne, mentorat, gouvernance mixte.
Objectif : aligner la gamme sur les objectifs PPWR. Impact : élevé. Horizon : moyen. Complexité : L. KPI : part recyclée, taux de conformité, nouveaux produits durables.
Objectif : réduire les coûts unitaires et les risques humains. Impact : élevé. Horizon : moyen. Complexité : M. KPI : TRS, taux de robotisation, productivité/h.
Objectif : connecter la production et la logistique. Impact : moyen. Horizon : court. Complexité : M. KPI : % data intégrée, temps de cycle.
Objectif : renforcer couverture géographique. Impact : élevé. Horizon : long. Complexité : L. KPI : nb cibles intégrées, synergies €/CA.
Objectif : crédibiliser la performance durable auprès des clients et financiers. Impact : moyen. Horizon : court. Complexité : S. KPI : notation ESG, indicateurs CO₂/tonne produite.
Le secteur de l’emballage et du conditionnement conservera d’ici 2030 une place pivot grâce à la convergence entre durabilité, automatisation et logistique intelligente. Pour un repreneur, les marges de progression résident dans la modernisation, la diversification produits et la consolidation régionale. Les prochaines années déplaceront la valeur vers les acteurs capables d’articuler écoconception, performance industrielle et croissance externe disciplinée. Anticiper les exigences réglementaires et investir tôt dans la digitalisation et l’IA d’usine seront les marqueurs des repreneurs gagnants de la décennie.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.