
La croissance en réseau ou par acquisition conduit de nombreuses PME à opérer sur plusieurs sites, parfois distants, voire à l’international. Cette dynamique offre des relais de développement mais révèle rapidement ses limites si la structuration ne suit pas : silos organisationnels, perte de contrôle, absence de reporting fiable, tensions entre sites ou décalages culturels. Dans cet article, découvrez les grands défis à anticiper et pourquoi l’accompagnement extérieur (direction externalisée ou mission de transformation) transforme la donne.
La tentation est forte de dupliquer à l’identique la structure du siège sur chaque site. Cette approche génère souvent des doublons de fonctions inutiles, des coûts de coordination accrus et une perte de lisibilité stratégique. Privilégiez un organigramme fédérateur : identifiez les fonctions à centraliser (finance, RH, informatique) et celles à adapter localement (relations clients, production, logistique). Les rôles de coordination intersites doivent être formalisés, avec des fiches de postes claires et des processus d’escalade pour les arbitrages opérationnels.
Une gouvernance efficace implique de clarifier les décisions qui relèvent du siège versus celles déléguées aux responsables de sites. Fixez un cadre de délégation précis : niveau de budget, embauche, politique commerciale, investissements… L’absence ou la confusion sur ces règles favorise les conflits et le cloisonnement. L’apport d’un directeur externalisé ou d’un intervenant tiers peut aider à imposer des arbitrages sereins et impartiaux.
Piloter la performance à distance exige des outils adaptés : arrêt des tableaux Excel bricolés localement, passage à un ERP ou à des solutions de BI accessibles et uniformisées pour tous les sites. Définissez un nombre limité d’indicateurs partagés (financier, RH, commercial, qualité, production), mis à jour en temps réel ou à fréquence régulière, pour trancher sur des bases factuelles. La responsabilité de la collecte et de la fiabilité des données doit être tracée.
L’implémentation d’outils digitaux adaptés (ERP, suites collaboratives, intranet, plateforme de gestion documentaire) permet de réduire la dépendance à la proximité physique et d’unifier pratiques et échanges. Attention à l’effet gadget : le choix doit reposer sur l’utilité réelle, l’ergonomie et l’adhésion des équipes, sans multiplier les outils non utilisés.
La digitalisation ne s’improvise pas : formation adaptée, référents qualité digitale par site, support technique réactif. Il faut accompagner le changement à chaque étape pour garantir l’adoption. Surveillez les écarts d’usage ou les résistances, indicateurs d’un déploiement trop rapide ou mal préparé.
Ces fonctions gagnent à être recentrées (sous-traitance ou direction externalisée), afin de limiter les doublons, les écarts de pratiques et de garantir la conformité. Localement, conservez l’autonomie sur l’animation des équipes, la gestion quotidienne et l’adaptation au tissu socio-économique.
Recourir à une direction externalisée ou à un cabinet d’accompagnement sur les chantiers transverses (structuration RH, refonte des process finance, digitalisation, plan de croissance) permet de gagner en objectivité, en méthode, mais aussi de dépasser les phénomènes de blocage politique ou de résistance interne, fréquents lors des transformations multi-sites.
Instaurer des rituels collectifs (comités de pilotage mensuels, points hebdo par service, séminaires transverses) renforce l’unité et évite le sentiment d’isolement des sites périphériques. Les outils de visio ne remplacent pas le présentiel : prévoir des rencontres physiques régulières entre siège et sites pour entretenir la confiance.
Les différences de pratiques ou de culture ne sont pas une fatalité, mais un risque à suivre : divergence sur les valeurs, ressentiment face aux “décisions de Paris” ou spécificités locales mal prises en compte. Un audit régulier (climat social, alignement des pratiques) et des feedback structurés vous alertent sur les signaux faibles avant qu’ils ne deviennent des crises ouvertes.
Tout externaliser (direction, fonctions support) n’est pas pertinent : il est essentiel d’investir dans la montée en responsabilité des équipes internes et de choisir l’externalisation comme levier ponctuel, notamment pour accélérer une phase de transition ou pallier un déficit d’expertise stratégique. La culture d’entreprise, elle, ne peut être sous-traitée.
Structurer efficacement une entreprise multi-sites, c’est trouver l’équilibre subtil entre harmonisation, centralisation et respect des spécificités locales. La mise en place d’organigrammes agiles, d’outils de reporting fiables, d’une gouvernance claire et l’accompagnement à la transformation sont les piliers d’une croissance maîtrisée. Plutôt que dupliquer les recettes du siège, questionnez chaque choix à l’aune de son impact : pour chaque site, quelle valeur, quel risque, quelle marge de manœuvre ? La réussite passe par la synchronisation des équipes et des outils, tout en gardant la culture d’entreprise au cœur du projet. Un enjeu stratégique à anticiper avant toute opération de cession, de levée de fonds ou d’expansion rapide.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Coraline Thieller est partenaire chez Scale2Sell, où elle pilote la mise en place et l’organisation de l’assistanat au sein des entreprises accompagnées.Spécialiste des opérations et de la structuration des fonctions support, elle aide les dirigeants à déléguer efficacement, à fluidifier leur quotidien et à se recentrer sur leur rôle stratégique.
Avant de rejoindre Scale2Sell, Coraline a accompagné de nombreuses startups et PME dans leur structuration interne, en s’appuyant sur une approche à la fois humaine, pragmatique et orientée résultats.
Réactive, bienveillante et ultra opérationnelle, Coraline est la garante d’une assistante qui devient un vrai levier de performance.
Maman de 2 garçons de 15 et 5 ans, Coraline est basée à Aix en Provence

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.