
Dans un contexte où la croissance s’accélère, nombre de dirigeants de PME et ETI font face à une double injonction : professionnaliser leur gouvernance sans brider la capacité d’adaptation de l’organisation. Le risque ? Tomber dans le piège d’une gouvernance bureaucratique qui ralentit la prise de décision, fait fuir les talents ou produit des silos. À l’inverse, l’absence de structure expose à la désorganisation, aux erreurs stratégiques et à la dépendance à quelques personnes-clé.
La tentation est grande de calquer des modèles de gouvernance issus des grands groupes : board mensuel très formel, commissions permanentes sur chaque fonction, reporting exhaustif… Or, peu adaptés à la réalité des PME/ETI, ils mobilisent des ressources importantes, sans toujours améliorer la capacité d’action. Chez les acteurs en croissante rapide, ces modèles sont souvent vécus comme artificiels, inadaptés, et anxiogènes pour les équipes. Il ne s'agit pas de rejeter toute forme de formalisation : mais la transposer sans adaptation, c’est risquer le court-circuit stratégique.
L’enjeu majeur est de trouver le bon curseur entre discipline (cadre, règles, reporting) et flexibilité (adapation rapide, espaces de débat, délégation). La clé n’est ni dans la doxa start-up, qui voit toute formalisation comme une entrave, ni dans le culte du process des grandes entreprises. La vraie gouvernance, c’est celle qui éclaire — pas qui obscurcit —, qui décide — sans surdécider —, et qui donne du temps au management pour piloter, pas remplir des tableaux pour cocher des cases.
Faire de la gouvernance un objet vivant : organiser des audits réguliers du fonctionnement du board, recueillir le feedback des parties prenantes, s’autoriser des ajustements rapides sur les modes de décision et le partage d’information. C’est ainsi que la gouvernance reste un levier de performance et d’attractivité… pas un frein à la croissance.
Concevoir une gouvernance agile pour une PME ou une ETI en pleine expansion demande de l’exigence et du courage. Plutôt que de tomber dans l’uniformisation ou la tentation du « tout start-up », il s’agit de bâtir une structure sur-mesure : adaptative, lisible et utile. C’est tout sauf un gadget. En cultivant la transparence, la diversité d’opinion et l’efficacité opérationnelle, vous créez un cadre où la croissance est accélérée, la sécurité renforcée — sans sacrifier l’engagement ni la créativité. Restez à l’écoute de vos signaux faibles et osez remettre en question votre gouvernance : là se trouve le vrai pouvoir d’un board performant.
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François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.