
Le marché mondial de la QA (Quality Assurance) logicielle est estimé à environ 50 Mds$ en 2023, avec un taux de croissance annuel composé (CAGR) de 10 à 12 % jusqu'à 2027 (precision: estimation). La demande est tirée par la transformation digitale, l’explosion des cycles de déploiement agiles/DevOps et la généralisation des applications critiques (banque, santé, retail, industrie…).
On observe une sophistication croissante des outils automatisés, l’émergence du test continu (« continuous testing »), l’externalisation des QA labs, et une pression accrue sur la rapidité et la qualité de mise en production. La QA s’intègre de plus en plus tôt dans les projets (shift-left testing).
Le secteur reste très fragmenté, mêlant une myriade de PME spécialisées, des ESN généralistes (Capgemini, Alten…), de nouveaux entrants SaaS (BrowserStack, SauceLabs…) et des pure players QA. Quelques opérations de consolidation sont visibles, tirant vers une concentration progressive sur les segments à forte valeur ajoutée et une spécialisation sectorielle (finance, santé, sécurité, IA).
La valeur se déplace vers des offres à forte composante technologique (automatisation, IA), la capacité à industrialiser la QA (plateformes, outils, process) et à intégrer la QA en continu dans les chaînes de valeur logicielles (DevSecOps, test as code).
L’accélération de l’IA générative, de l’automatisation des tests (test scriptless, auto-gen tests) et l’essor des plateformes low-code/no-code menacent les business models « traditionnels » basés sur la facturation temps passé. Probabilité : élevée. Impact sur la thèse : positif pour les acteurs outillés et innovants, négatif pour les sociétés manuelles et à faible capital technologique.
Risque de relocalisation et de protectionnisme sur les applications critiques (cloud souverain, exigences de conformité locale). Probabilité : moyenne. Impact : mitigé, plus d’opportunités pour les acteurs européens/locaux, contraintes pour ceux qui dépendent de ressources offshore (Inde, Ukraine…).
Montée des exigences de fiabilité/durabilité logicielle, besoins croissants de conformité (RGPD, cybersécurité, applications médicales). Pénurie de talents sur les profils QA de pointe mais recours accru à l’automatisation. Probabilité : élevée. Impact : renforce la thèse pour les sociétés investissant dans la montée en compétences et les outils avancés.
Passe par le développement or l’intégration de plateformes propriétaires ou SaaS. Impact estimé : élevé. Horizon : court à moyen terme.
Développement de marges premium sur des verticaux critiques (pharma, banques, défense). Impact : moyen à élevé.
Passage de la régie/pilotage à la facturation à l’usage, « test as a service »/abonnement récurrent. Impact : élevé.
Consolidation de niches régionales/sectorielles, apport de compétences rares ou de portefeuilles client premium.
Déploiement vers des marchés moins saturés, stratégies de build-up transfrontalières.
L’accroissement de la taille critique et l’accès à une palette d’outils dominent la dynamique. Les opérations de M&A devraient s’accélérer sur 3 à 5 ans sur les sociétés avec IP, plateformes SaaS, savoir sectoriel fort.
Automatisation poussée, adoption d’outils SaaS self-service par les clients. Probabilité : élevée. Impact : élevé. Mitigation : investir dans l’innovation, l’intégration et l’IP.
Concurrence mondiale, recours à l’offshore. Probabilité : élevée. Impact : moyen à élevé. Mitigation : montée en gamme, sectorisation, offres packagées.
Profils senior automation/high QA difficilement accessibles. Probabilité : élevée. Impact : élevé. Mitigation : formation continue, attractivité RH, intégration de l’automatisation.
Concentration du portefeuille. Probabilité : moyenne. Impact : élevé. Mitigation : diversification clientèle, développement d’offres SaaS récurrentes.
Changement de norme ou régulation imprévue. Probabilité : faible à moyenne. Impact : variable selon l’exposition sectorielle. Mitigation : veille réglementaire, partenariats sectoriels.
La maturité d’adoption de l’IA reste hétérogène : avancée chez les SaaS nord-américains, moyenne dans les ESN européennes, faible chez les TPE/PME non technologiques.
De la conception fonctionnelle à la recette métier, en passant par la stratégie de test, l’automatisation, la gestion des données de test et l’analyse des incidents de production, la chaîne de valeur se déplace vers les étapes amont et aval du cycle logiciel.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.