
Le secteur des DNVB regroupe les marques nées sur Internet qui contrôlent toute leur chaîne de valeur. Ces entreprises ont bâti leur succès sur la désintermédiation, la relation client directe et un storytelling fort. Le marché mondial du D2C, qui englobe les DNVB, représente plus de 583 milliards USD en 2024 avec un CAGR de 17,3% jusqu’en 2033 {"precision":"estimation"}. En France, plusieurs centaines de marques sont actives, surtout dans la mode, la beauté ou la maison design. Le secteur reste fragmenté mais attire des fonds et repreneurs industriels intéressés par des plateformes multi-marques. Les barrières à l’entrée : coût d’acquisition client, excellence logistique, et rareté du savoir-faire marketing data-driven.
Pour le repreneur, l’opportunité réside dans la consolidation et la professionnalisation du modèle omnicanal : créer une house of brands efficace, industrialiser le back-office et rationaliser les coûts marketing.
Les DNVB cédées affichent souvent un CA de 5 à 30 M€ {"precision":"estimation"}, une croissance à deux chiffres mais une rentabilité encore instable. Les raisons de cession : fatigue dirigeant, manque de relais financiers, ou consolidation sectorielle. Les signaux positifs : communauté fidèle, marge brute >60%, données clients structurées, chaîne d’approvisionnement maîtrisée. Les signaux faibles : dépendance à une plateforme (Meta/Google), absence de retail physique ou désorganisation post-croissance.
Le profil classique du cédant : fondateur visionnaire, souhaitant un relais de croissance et un partenaire industriel. Pour le repreneur, les critères de valorisation incluent le taux de repeat business, la notoriété sociale, la stabilité des marges et les coûts d’acquisition client (CAC/CLV).
Priorités : fiabiliser les données financières (cohérence du P&L e-commerce/offline), auditer la qualité du churn client et la dépendance aux campagnes payantes. Risque élevé de surestimation de la valeur de la marque. Les due diligence doivent intégrer la dette technique e-commerce et la qualité des partenariats logistiques.
Les reprises se financent fréquemment via un LBO light ou des schémas hybrides (earn-out + crédit vendeur). Outils publics à mobiliser : Prêt Croissance Transmission et Garantie Transmission (BPI, France 2030). Taux d’endettement cible : 2,5 à 3,5x EBITDA {"precision": "estimation"}. Attention aux tensions de trésorerie dues aux besoins en CAPEX marketing et stocks.
Veiller à verrouiller la période de transition du fondateur, les clauses de maintien des équipes-clés, et les droits IP de la marque. Un processus complet dure 6 à 9 mois entre LOI, due diligence et closing. Les erreurs classiques : sous-estimer le besoin en BFR et la remise à niveau technique post-achat.
Churn client, perte d’esprit de marque, désalignement culturel. Le repreneur doit instaurer des rituels de communication clairs et une gouvernance agile.
Les leviers principaux sont : 1) dédoublage omnicanal (retail physique + digital), 2) internationalisation européenne, 3) synergies de portefeuille via build-up, 4) automatisation CRM et IA marketing, 5) montée en gamme responsable. À horizon 3–5 ans, l’impact attendu est une croissance du CA de 30–50% et une amélioration de 3 à 5 pts de marge EBITDA. Conditions de succès : cash suffisant, talents expérimentés, continuité des valeurs de marque.
Description : automatisation CRM, IA générative pour la personnalisation, supply chains traçables. Probabilité : élevée. Impact : positif. Acteurs gagnants : marques data-driven. Viabilité 2030 : forte pour DNVB technologiquement intégrées.
Description : relocalisation industrielle et tensions logistiques globales. Probabilité : moyenne. Impact : neutre à positif pour DNVB produisant localement. Gagnants : acteurs made-in-Europe.
Description : montée du consommateur responsable, recherche de durabilité et transparence. Probabilité : élevée. Impact : positif. Viabilité : élevée pour marques cohérentes avec ces valeurs.
Probabilité : élevée. Impact : fort. Mitigation : diversification des canaux, SEO organique, contenu communautaire.
Probabilité : moyenne. Impact : élevé. Mitigation : partenariats européens, intégration verticale partielle.
Probabilité : moyenne. Impact : moyen. Mitigation : pilotage quotidien du cash et trésorerie post-reprise.
Probabilité : moyenne. Impact : fort. Mitigation : management de la communauté, stratégie RP et réassurance.
Impact : élevé. Complexité : M. Horizon : court. KPI : taux de réachat, CLV, coût d'acquisition.
Impact : élevé. Complexité : L. Horizon : moyen. KPI : rotation des stocks, taux de rupture.
Impact : moyen. Complexité : M. Horizon : moyen. KPI : CA retail vs e-commerce, taux de conversion.
Impact : moyen. Complexité : M. Horizon : long. KPI : panier moyen, marge brute.
Impact : élevé. Complexité : L. Horizon : long. KPI : nombre d’acquisitions ciblées, croissance CA consolidé.
Le secteur des DNVB reste attractif en 2026 pour les repreneurs capables de conjuguer rigueur financière et maîtrise des codes digitaux. À horizon 3–5 ans, la valeur se déplacera vers les marques omnicanales, fortes en data et en intégration industrielle. Pour pérenniser leur société, les repreneurs devront allier rentabilité opérationnelle, durabilité et innovation technologique, tout en préservant l’authenticité de la marque et la fidélité client.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.