
Le secteur des matériaux biosourcés s’impose comme un levier clé de la transition vers une économie durable et circulaire. En 2025, la capacité mondiale de production des bioplastiques atteignait environ 2,47 millions de tonnes, en hausse de 13% par rapport à 2023, et devrait dépasser 5,7 millions de tonnes d’ici 2029 (estimation). Le marché reste concentré sur l’emballage (45% des débouchés), suivi par les textiles et les biens de consommation. L’utilisation réelle des capacités fluctue entre 58 et 60%, indiquant une forte marge de progression sous réserve d’amélioration des coûts et de la demande.
En valeur, le marché mondial des biopolymères atteint près de 7,6 milliards USD en 2024 et pourrait franchir les 16 milliards USD en 2033 (CAGR 8,7%). L’Europe constitue le pôle le plus actif en termes de financements publics (CBE JU, EIB) et d’innovation technologique, même si l’Asie conserve une longueur d’avance pour les capacités industrielles. Les bioplastiques PLA, PHA et PEF (polyéthylène furanoate) dominent l’attention des investisseurs, parallèlement à la montée des matériaux biosourcés de construction et des bio-composites.
Les matériaux biosourcés représentent un secteur à croissance structurelle, soutenu par la convergence entre régulation européenne (PPWR, Pacte Vert) et pression industrielle sur la décarbonation. À horizon 2026–2030, la valeur se déplacera vers les acteurs intégrés verticalement capables de combiner innovation produit, intégration aval et maîtrise des coûts de feedstock.
Les marges restent sous pression à court terme (prix volatils du sucre et de l’énergie) mais devraient s’améliorer à mesure que la réglementation restreint les plastiques fossiles.
Les plus fortes opportunités résident dans :
La maturité du recyclage chimique et des monomères renouvelables pourrait faire baisser les coûts de 20–30% (estimation). L’émergence d’IA pour l’optimisation des procédés et la simulation moléculaire accélérera l’innovation matière.
Probabilité : élevée
Impact : positif
Acteurs gagnants : Avantium, TotalEnergies Corbion, NatureWorks
Acteurs perdants : fabricants de plastiques fossiles.
Un renforcement des tensions sur le commerce de biomasse (soja, maïs, sucre) ou une réduction des subventions pourrait affecter les marges et la sécurité d’approvisionnement.
Probabilité : moyenne
Impact : négatif
Facteurs déclencheurs : politiques agricoles, tensions commerciales Asie–Europe, coûts logistiques post-2025.
Une demande croissante des consommateurs pour des produits durables favorise les matériaux biosourcés. Cependant, la disponibilité du feedstock durable reste un enjeu sociétal majeur (usage alimentaire vs industriel).
Probabilité : élevée
Impact : positif
Dynamiques culturelles : transition écologique, économie circulaire, responsabilité environnementale.
La consolidation devrait s’accélérer entre 2026 et 2030, portée par trois moteurs :
Acteurs moteurs : grands industriels chimiques, fonds d’infrastructure durable et capital-risque bioéconomie. Les cibles privilégiées : PME technologiques avec brevets ou procédés propriétaires (recyclage, catalyse enzymatique).
Probabilité : moyenne | Impact : élevé | Mitigation : diversification des sources et contrats longs terme.
Probabilité : élevée | Impact : moyen | Mitigation : collaboration avec les régulateurs et adaptation rapide des formulations.
Probabilité : moyenne | Impact : moyen | Mitigation : focalisation sur la différenciation technologique et les marchés premium.
Probabilité : moyenne | Impact : élevé | Mitigation : partenariats PPAs et recours aux énergies renouvelables onsite.
Probabilité : élevée | Impact : moyen | Mitigation : diversification vers des fonds privés, prêts verts et equity stratégique.
Objectif : Sécuriser l’approvisionnement et stabiliser les coûts de biomasse. Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : court | KPI : prix moyen feedstock, % d’approvisionnement durable.
Objectif : Passer du pilote à l’industriel (CapEx maîtrisé). Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : moyen | KPI : taux d’utilisation, coût unitaire, autonomie énergétique.
Objectif : Intégrer le recyclage en boucle fermée. Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : moyen | KPI : % contenu recyclé, réduction CO₂.
Objectif : Mutualiser le risque technologique et accélérer l’adoption. Impact : moyen | Complexité : M | Horizon : moyen | KPI : nombre de licences actives, brevets exploités.
Objectif : Préparer la levée de fonds ou la cession. Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : court | KPI : multiple EBITDA, ratio dette/EBITDA, cash-flow libre projeté.
À l’horizon 2028–2030, la valeur du secteur des matériaux biosourcés se déplacera vers les acteurs capables de maîtriser à la fois l’échelle industrielle et la circularité. Les biopolymères de nouvelle génération (PEF, PHA) et les procédés de recyclage chimique créeront les nouveaux standards de performance environnementale. Pour les investisseurs, les meilleures opportunités résideront dans les chaînes de valeur intégrées et les plateformes technologiques combinant innovation, recyclage et partenariat public-privé. Les dirigeants devront anticiper les exigences PPWR, l’industrialisation de démonstrateurs, et l’accès à des capitaux hybrides pour franchir la « vallée de la mort » du scaling industriel.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.