
Le secteur de l’énergie industrielle regroupe les activités visant à améliorer, produire, gérer et optimiser l’énergie au sein des industries manufacturières — qu’il s’agisse de prestations d’efficacité énergétique, de systèmes décentralisés ou de solutions de pilotage numérique (EaaS, EPC, IoT, hydrogène, stockage). En 2026, il s’affirme comme un levier stratégique de compétitivité industrielle et de décarbonation.
La taille du marché européen de l’efficacité et des services énergétiques est estimée à 20 milliards USD en 2024, avec un CAGR >10% jusqu’en 2030 {"precision":"estimation"}. Le niveau de concentration reste moyen, favorisant les build-ups et les intégrations verticales. Les barrières à l’entrée sont moyennes à fortes : intensité capitalistique, expertise réglementaire, maturité technique.
Pour un repreneur, le secteur offre un double potentiel : accéder à des flux récurrents via des contrats de performance énergétique, et bénéficier des politiques publiques massives en faveur de la décarbonation industrielle (France 2030, Pacte vert européen).
Les entreprises cédées sont souvent des PME entre 20 et 500 M€ de CA {"precision":"estimation"}, avec un profil technique fort (audit, maintenance, automatisation) et un portefeuille clients récurrent. Les raisons de cession sont classiques : départ à la retraite, fatigue dirigeante ou volonté d’intégrer un groupe. Les cibles les plus attractives allient contrats pluriannuels, savoir-faire en optimisation énergétique et potentiel d’élargissement d’offre.
Signaux positifs : clientèle industrielle fidèle, contrats EPC actifs, compétences en digitalisation et stockage. Signaux faibles : dépendance technologique, dette technique, exposition forte aux prix de l’énergie. Le repreneur devra ajuster la valorisation selon la récurrence et la visibilité des flux.
Un audit complet doit couvrir les actifs matériels et immatériels (contrats, propriété intellectuelle, logiciels, certifications ISO/ENR) et la conformité énergétique (audits obligatoires, reporting, bilans carbone). Risques clés : sous‑évaluation des CAPEX, contrats non transférables, engagements de performance mal calibrés.
Les structures types incluent des LBO modérés, des schémas d’earn-out basés sur les économies futures, et un crédit vendeur lorsque la trésorerie d’exploitation est limitée. Les soutiens publics (BPI France, France 2030, fonds énergie) réduisent le risque initial. Temps moyen d’une reprise : 6 à 12 mois {"precision":"estimation"}.
Les points critiques : évaluation des engagements contractuels, clauses de performance énergétique, stabilité du management. Le closing doit intégrer un calendrier d’intégration post-rachat et une structure de gouvernance opérationnelle claire.
Les leviers principaux à 3–5 ans :
Conditions clés : maîtrise du cash, gouvernance technique solide, synergie client-fournisseur.
Description : généralisation de l’IA, des jumeaux numériques et du pilotage énergétique automatisé.
Probabilité : élevée
Impact : positif
Gagnants : intégrateurs digitaux et acteurs EaaS.
Perdants : prestataires purement matériels.
Description : tensions sur les prix du gaz et relocalisation industrielle européenne.
Probabilité : moyenne
Impact : neutre à positif (accélère la décarbonation et les solutions locales).
Description : renforcement des réglementations climatique et énergétique (Fit for 55, EED).
Probabilité : élevée
Impact : positif
Viabilité du modèle post-2030 : forte pour les acteurs alignés sur efficacité et bas carbone.
Probabilité : élevée | Impact : moyen – Risque d’alourdissement administratif et coûts de conformité. Mitigation : veille réglementaire, audit énergétique continu.
Probabilité : moyenne | Impact : élevé – les marges fluctuent avec les prix de l’énergie. Mitigation : clauses d’indexation, diversification du mix énergétique.
Probabilité : moyenne | Impact : élevé – hausse des taux réduit la capacité d’investissement. Mitigation : financement mixte (dette + equity + aides publiques).
Probabilité : moyenne | Impact : élevé – intégration technique lente. Mitigation : plan d’intégration 100 jours et management de transition.
Objectif : intégrer capteurs, supervision cloud et IA pour piloter les coûts et réduire les pertes.
Impact : élevé
Complexité : L
Horizon : moyen
KPI : taux de digitalisation, ROI par contrat, coûts/économie d’énergie.
Objectif : réviser les contrats de performance et aligner pricing & risques.
Impact : moyen
Complexité : M
Horizon : court
KPI : marge contractuelle, taux de reconduction.
Objectif : racheter des acteurs EPC ou EaaS complémentaires.
Impact : élevé
Complexité : L
Horizon : moyen
KPI : EBITDA consolidé, synergies réalisées.
Objectif : tester des micro-projets hydrogène industriels.
Impact : élevé
Complexité : L
Horizon : long
KPI : part hydrogène CA, ROI projet.
Objectif : installer une gouvernance et un comité d’énergie post-rachat.
Impact : moyen
Complexité : M
Horizon : court
KPI : taux de rétention talents, fréquence reporting.
Le marché de l’énergie industrielle européenne entre en phase de maturité dynamique, soutenue par les politiques de décarbonation et la digitalisation des procédés. À horizon 2028–2031, la valeur se déplacera vers les services intégrés et les plateformes énergétiques. Le repreneur gagnant sera celui qui combine expertise technique, capital patient et stratégie de consolidation agile, en sécurisant la performance énergétique de ses clients tout en bâtissant un modèle rentable, bas carbone et résilient.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.