
Le marché français des constructeurs de maisons individuelles (CMI) a connu une forte contraction entre 2023 et 2024 sous l’effet de la hausse des coûts et du durcissement des conditions de financement. En 2023, le SDES recensait environ 88 000 projets autorisés pour les maisons individuelles, niveau historiquement bas depuis 2000. En 2024, la tendance s’est aggravée avec un recul supplémentaire de 16,7 % des permis délivrés. Toutefois, 2025 marque un point d’inflexion : la baisse des taux, la désinflation et la réouverture du Prêt à Taux Zéro (PTZ) aux maisons neuves soutiennent une reprise des commandes estimée à 80–90 000 unités pour l’année.
Le secteur est concentré, dominé par Hexaom (près de 727 M€ de chiffre d’affaires 2024), suivi de Mikit et d’acteurs régionaux ou franchisés. La liquidation de Geoxia et l’acquisition du Groupe HDV par Hexaom illustrent la consolidation en cours. La majorité du tissu économique reste composé de PME régionales fortement dépendantes de la demande locale et des politiques de logement.
Les disparités régionales restent élevées : la Nouvelle-Aquitaine concentre une grande part des permis délivrés, tandis que l’Île-de-France demeure contrainte par la rareté foncière. Le rééquilibrage vers des périmètres semi-urbains et périphériques alimente la dynamique de résilience du marché.
La reprise durable des CMI repose sur un triptyque : baisse des taux, incitations publiques au logement (PTZ, RE2020) et montée en puissance de modèles à coûts maîtrisés. Le secteur devrait retrouver une trajectoire de croissance modérée dès 2026, sous réserve d’une stabilisation macroéconomique et énergétique.
Les groupes hybrides combinant construction, rénovation et services associés (finance, courtage, aménagement) affichent la meilleure résistance. Les réseaux de franchises (ex : Mikit) tirent parti d’un modèle scalable et peu capitalistique.
Probabilité : élevée | Impact : positif. L’industrialisation des procédés (CLT, préfabrication, BIM, IA de conception) réduit les coûts et délais de 10 à 20 % (estimation). Les gagnants : groupes intégrés (Hexaom, Bouyer-Leroux) et start-ups construction-tech. Perdants : artisans indépendants non digitalisés.
Probabilité : moyenne | Impact : neutre à négatif. Les tensions sur l’énergie ou les matières premières peuvent rallumer l’inflation des coûts. Facteurs déclencheurs : crises énergétiques, guerre régionale, taxation carbone accrue. Gagnants : acteurs locaux résilients ; perdants : importateurs de matériaux.
Probabilité : élevée | Impact : positif à moyen terme. Les préférences clients évoluent vers des maisons compactes, durables et énergétiquement performantes. Cette mutation culturelle valorise l'offre modulaire et les formats tiny houses, soutenant les acteurs capables d’offrir accessibilité et sobriété.
La consolidation s’accélère sous l’effet de la crise 2023–2024. Les déclencheurs M&A incluent la recherche de taille critique, la mutualisation des achats et la diversification des revenus. Hexaom devrait poursuivre sa stratégie d’acquisition (cibles régionales type HDV, Lucca, Maisons d’en France). Les ETI régionales et franchises structurées seront les cibles privilégiées. Potentiel de consolidation : élevé à horizon 2026–2030.
Probabilité : moyenne | Impact : élevé. Mitigation : contrats d’approvisionnement longs et digitalisation de la supply chain.
Probabilité : élevée | Impact : moyen. Mitigation : diversification des offres vers le secteur privé et rénovation.
Probabilité : élevée | Impact : élevé. Mitigation : automatisation, partenariats formation, préfabrication.
Probabilité : moyenne | Impact : moyen. Mitigation : montée en gamme, proposition de valeur écologique.
Probabilité : élevée | Impact : moyen. Mitigation : veille réglementaire et gestion proactive des autorisations.
Objectif : sécuriser la rentabilité en période de cycle bas. Impact : élevé ; Horizon : court ; Complexité : M ; KPI : marge brute, coût/m², productivité chantier.
Objectif : amortir la cyclicité via rénovation et aménagement. Impact : élevé ; Horizon : moyen ; KPI : part CA non-construction, revenu récurrent.
Objectif : simplifier le parcours client et la gestion de projet. Impact : moyen ; Complexité : M ; KPI : taux adoption CRM, coût projet, satisfaction client.
Objectif : se conformer à la RE2020 et valoriser l’impact ESG. Impact : élevé ; Complexité : L ; KPI : empreinte CO₂ projet, certifications obtenues.
Objectif : saisir les opportunités M&A régionales. Impact : élevé ; Horizon : moyen-long ; KPI : volume d’acquisitions, marge consolidée.
À horizon 2026–2028, la valeur du secteur devrait se déplacer vers les opérateurs intégrés industrialisant le processus de construction et diversifiant leurs revenus vers la rénovation et les services à haute valeur ajoutée. Les CMI traditionnels sans modèle digital ou bas carbone perdront du terrain, tandis que les groupes intégrés proposeront des offres modulaires, éco-adaptées et adossées à des plateformes de financement. Les investisseurs devront analyser la résilience régionale, l'exposition au coût foncier et le degré d’automatisation avant tout engagement M&A.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.