
Le secteur du traitement de l’eau réunit les activités couvrant la préparation, la purification, le dessalement, la réutilisation et la gestion des effluents. En 2024, la taille du marché mondial était estimée à 346,4 Mds USD pour atteindre environ 617,8 Mds USD d’ici 2032 (CAGR de 7,5 % selon Fortune Business Insights, {"precision":"estimation"}).
En France, le segment des systèmes de traitement représentait environ 1,34 Md USD en 2024, avec une croissance attendue de 8–9 %/an. Le marché combine activités municipales et industrielles et montre un intérêt croissant pour la réutilisation, la désalinisation et le traitement des polluants émergents (PFAS). Les barrières à l’entrée restent moyennes à fortes : intensité capitalistique, technicité élevée, réglementation contraignante. Toutefois, les opportunités de reprise sont soutenues par les plans publics (France 2030, Innov Eau) et les besoins de renouvellement générationnel.
Les cibles typiques sont des PME/ETI d’ingénierie, d’exploitation et de maintenance, disposant de contrats récurrents avec les collectivités ou des industriels. Les motifs de cession : retraite (40 % des cas), fatigue managériale, besoin de financement pour moderniser. Les signaux positifs incluent : bonne maîtrise des procédés, portefeuille client stable, rentabilité opérationnelle >10 % et potentiel de digitalisation. Les signaux faibles : dépendance à un donneur d’ordre, marges sous pression, technologie obsolète ou contrats à renouveler. Une valorisation typique se situe entre 6x et 9x l’EBITDA pour les sociétés rentables ({"precision":"estimation"}).
L’audit doit intégrer : conformité réglementaire, qualité des permis, état des équipements, contrat public/concession, dette technique, gestion de la ressource et conformité ESG. Risque clé : sous-estimation des coûts de mise aux normes.
Les reprises se structurent souvent via un LBO modéré, combinant apport en fonds propres (30–40 %), prêt Bpifrance Transmission ou Croissance, crédit vendeur et éventuellement earn-out. Le recours aux dispositifs France 2030 / ADEME Innov Eau peut compléter la structure via des aides à l’investissement technologique.
La durée moyenne de transaction est de 6 à 12 mois. Points de vigilance : clauses d’ajustement de prix, garantie de passif sur les contrats publics, continuité managériale post-closing. La phase de closing doit être accompagnée d’un plan de 100 jours centré sur la sécurisation opérationnelle.
Sécuriser le cash, rassurer les équipes, conserver les clients clés et comprendre le modèle économique réel. Installer un comité de pilotage avec reporting flash hebdomadaire.
Rupture de confiance avec les clients publics, perte de cadres techniques, retard sur projets.
Les relais de croissance reposent sur :
L’impact potentiel est élevé si l’entreprise dispose du cash, de la culture projet et d’équipes d’ingénierie solides.
Généralisation de la surveillance IoT, IA prédictive, procédés à faible consommation énergétique.
Relocalisation des infrastructures hydriques, pressions sur les ressources, politiques de souveraineté hydrique renforcées.
Renforcement des exigences environnementales, attention citoyenne à la gestion de l’eau, montée de la durabilité dans les marchés publics.
Multiplication des normes et délais d’homologation. Probabilité : élevée — Impact : moyen — Mitigation : veille réglementaire et certification ISO/ESG proactive.
La concentration des contrats expose aux délais et appels d’offres. Probabilité : moyenne — Impact : élevé — Mitigation : diversification vers le privé industriel.
Inflation des consommables et de l’énergie. Probabilité : moyenne — Impact : élevé — Mitigation : contrats d’approvisionnement flexibles, hausse de valeur ajoutée par la maintenance.
Objectif : moderniser les installations par des outils IoT et IA.
Objectif : stabiliser le management post-reprise et formaliser la gouvernance.
Objectif : réduire la dépendance aux contrats publics.
Objectif : développer une approche solutions (CAPEX + services).
Objectif : accéder à des financements France 2030 / Innov Eau.
Le traitement de l’eau restera, à horizon 2030, un secteur stratégique et en croissance, soutenu par la transition environnementale et la souveraineté hydrique. Les opportunités sont fortes dans la digitalisation et la réutilisation des eaux, mais exigent une approche disciplinée de la reprise. Le repreneur devra conjuguer rigueur financière, excellence technique et alignement ESG pour transformer une entreprise de l’eau en acteur durable et compétitif sur son segment.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.