
Beaucoup de dirigeants de PME/ETI pensent encore que le networking consiste à accumuler des contacts ou à multiplier les événements. En réalité, un réseau mal orienté peut devenir un piège : chronophage, peu utile, et surtout incapable d’apporter ce dont une entreprise a réellement besoin pour se structurer, se financer ou préparer une cession. Au contraire, un réseau bien construit devient un levier stratégique qui réduit la dépendance au dirigeant, ouvre l’accès aux repreneurs et sécurise les étapes critiques de croissance.
Un réseau n’est pas une collection de relations. C’est un actif. Et comme tout actif, il génère de la valeur quand il est structuré, ciblé et mobilisable. Pour un dirigeant de PME/ETI, un réseau bien conçu peut accélérer trois enjeux majeurs : la gouvernance, la croissance externe et la préparation d’une cession.
À l’inverse, un réseau « social » ou opportuniste n’apporte aucune valeur réelle, car il ne permet pas de mobiliser rapidement des expertises ou des partenaires stratégiques.
La dépendance au dirigeant est l’un des facteurs de décote les plus fréquents. Un réseau concentré autour de la personne du dirigeant aggrave ce problème : les relations clés ne sont pas transférables et les repreneurs perçoivent un risque opérationnel.
Un réseau de cession doit au contraire être distribué : experts métiers, pairs sectoriels, conseils spécialisés, partenaires financiers. Plus le réseau est « transférable », plus la valeur perçue par le repreneur augmente.
Identifier des cibles, comprendre les dynamiques d’un secteur ou accéder à des interlocuteurs décisionnaires est impossible sans réseau. Pourtant, beaucoup de dirigeants abordent la croissance externe avec un réseau inadapté : social plutôt que stratégique, local plutôt que sectoriel.
Un réseau correctement structuré permet de détecter des opportunités d’acquisition, d’obtenir des informations qualifiées et d’évaluer la réalité d’un marché bien avant un processus formel.
Il donne accès à des compétences non présentes en interne : finance, RH, juridique, opérations. C’est un réseau mobilisable, constitué de personnes capables de résoudre des problèmes concrets.
Les dirigeants s’appuient rarement sur leurs pairs alors que ce sont eux qui apportent les signaux faibles sectoriels, les retours d’expérience et les contacts de confiance.
Banquiers, fonds, intermédiaires, cabinets spécialisés : un dirigeant doit connaître ces acteurs avant d’en avoir besoin, car ils deviennent critiques lors d’une levée de fonds ou d’une cession.
Un réseau efficace n’est jamais le fruit du hasard. Il se construit autour de trois principes : intention, cohérence et continuité.
Clarifier ce dont l’entreprise aura besoin dans les 18–36 mois : financements, recrutement clé, expertise, opportunités de rachat, structuration.
Se connecter uniquement avec les acteurs utiles au cap stratégique. Éviter le bruit, les événements génériques, les rencontres sans enjeu.
Un réseau n’est efficace que lorsqu’il est entretenu. La valeur provient de la qualité des interactions et de la confiance, pas du volume de contacts.
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Le networking traditionnel fait perdre du temps, mais un réseau stratégique crée de la valeur. Pour un dirigeant de PME/ETI, il devient un levier de cession, de gouvernance et de croissance externe. Plus il est structuré, transférable et orienté vers vos enjeux réels, plus il réduit les risques et augmente la valorisation de votre entreprise.
Analyse stratégique : cette question révèle si votre réseau sert votre trajectoire (cession, croissance, structuration) ou s’il vous disperse.
Analyse stratégique : elle met en lumière votre niveau de dépendance personnelle, un facteur clé de valorisation lors d’une cession.
Analyse stratégique : un réseau utile produit des signaux faibles, des opportunités et des solutions, pas des échanges superficiels.
Analyse stratégique : cette question mesure la maturité de votre réseau en matière de financement, acquisition ou cession.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.
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