
Dans une PME ou une ETI, la gouvernance joue un rôle central dans la sécurisation des prises de décision, la prévention des risques majeurs et la capacité de l’entreprise à évoluer – que ce soit pour croître ou pour se préparer à une cession. Une gouvernance adaptée crée une dynamique d’alignement entre actionnaires, managers et éventuels investisseurs, tout en posant les bases d’une organisation moins dépendante du dirigeant.
La composition d’un board doit être pensée en fonction du stade de maturité de l’entreprise :
Attention à ne pas basculer dans l’excès d’institutionnalisation : la taille et la fréquence des réunions doivent rester compatibles avec la taille de la structure.
La création de comités spécialisés n’est pas réservée aux grands groupes. Leur mise en place, même ponctuelle, est un levier puissant pour professionnaliser la gouvernance. En pratique :
Erreur courante : créer un comité pour faire « comme les grands » sans l’adapter, ou le laisser devenir un simple outil de validation formelle, vide de débat réel.
La régularité et la qualité des rituels décisionnels font la différence. Les PME et ETI gagnent à instituer :
L’enjeu n’est pas la sur-structuration, mais la capacité à documenter, objectiver et suivre les décisions, ce qui rassure investisseurs ou repreneurs futurs.
L’intervention d’une direction externalisée (finances, RH, technique, etc.) apporte expérience et recul, tout en soulevant deux défis : garantir l’intégration au board sans créer de doublon de gouvernance, et clarifier le champ d’action de chaque intervenant externalisé. Une charte claire ou un protocole d’intervention, validé au board, permet de maintenir l’efficacité décisionnelle sans flou sur les rôles.
Le pilotage de la gouvernance PME/ETI s’appuie de plus en plus sur des outils collaboratifs :
Erreur à éviter : s’équiper d’outils sans former les utilisateurs ou sans instaurer de vraie discipline de partage/regroupement de l’information.
Une gouvernance crédible et lisible rassure un acquéreur : elle prouve que l’entreprise est « sous contrôle », moins dépendante d’une personne clé, et que les décisions stratégiques sont traçables. Cela facilite la transmission du savoir, l’intégration d’un nouveau management et la rapidité du process de due diligence. À l’inverse, l’absence de gouvernance claire fait baisser la valeur ou rallonge les audits.
Structurer la gouvernance d’une PME/ETI n’est pas un luxe réservé aux grands groupes, mais un véritable accélérateur de valeur : pilotage efficace, meilleure gestion des risques, attractivité accrue auprès des investisseurs ou acquéreurs. Le véritable enjeu reste d’adapter la gouvernance à la taille, au cycle et aux spécificités de l’entreprise, avec pragmatisme et cohérence. Serez-vous prêt à challenger votre modèle pour franchir le cap ? Pour aller plus loin, explorez nos autres ressources sur la gouvernance d’entreprise ou prenez contact pour un accompagnement sur-mesure.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.