
Valoriser un bureau d’études en ingénierie en 2025–2026 ne consiste plus seulement à appliquer un multiple sur le chiffre d’affaires ou l’EBITDA. Dans un marché fragmenté, en tension sur les talents et sous forte pression réglementaire, les acquéreurs observent désormais trois dimensions critiques : la visibilité contractuelle, la spécialisation rentable et la maturité organisationnelle. Ces facteurs déterminent directement le multiple obtenu lors d’une cession.
Le secteur évolue rapidement. La demande progresse, mais les écarts de valorisation n’ont jamais été aussi importants selon les niches. Comprendre ces dynamiques est essentiel avant d’engager une préparation à la cession.
Depuis 2022, la rareté des ingénieurs qualifiés a réduit mécaniquement les marges des structures généralistes. À l’inverse, les entreprises ayant investi dans des outils digitaux et des méthodes standardisées parviennent à maintenir ou améliorer leur EBITDA.
Les niches réglementées (nucléaire, infrastructures critiques, industrie process) ou technologiques (BIM avancé, ingénierie logicielle appliquée) se valorisent nettement plus. Les multiples EBITDA y atteignent fréquemment 8x à 10x lorsque les marges dépassent 20%.
Les obligations européennes en matière de décarbonation, rénovation thermique et sécurité industrielle stimulent directement la demande. Les bureaux d’études positionnés sur l’énergie et les infrastructures voient leur carnet se stabiliser et leur valorisation progresser.
Les données récentes montrent des fourchettes resserrées pour les acteurs généralistes et des primes élevées pour les expertises rares.
Les investisseurs étrangers tendent à payer plus cher les expertises rares, influençant à la hausse certaines niches françaises.
Un bureau d’études bien préparé peut gagner 1x à 3x d’EBITDA sur sa valorisation. Les actions les plus efficaces sont généralement simples mais structurelles.
Les acquéreurs paient davantage lorsque le risque commercial est maîtrisé.
Se positionner sur un segment à obligations réglementaires croissantes augmente mécaniquement la valorisation.
Les outils digitaux sont devenus un facteur de valeur.
Les écueils sont souvent les mêmes et peuvent retirer 1x à 2x d’EBITDA sur une opération.
La valorisation d’un bureau d’études dépend aujourd’hui moins de la taille que de la visibilité, de la spécialisation et de la maturité organisationnelle. Les dirigeants qui agissent 12 à 24 mois avant la cession peuvent améliorer significativement leur multiple en sécurisant leurs talents, en stabilisant leur carnet et en renforçant leur positionnement technique. Dans un marché où les écarts de valorisation se creusent, la préparation n’est plus une option : c’est un levier stratégique majeur.
Les nouvelles données 2023–2025 montrent une évolution rapide des multiples dans l’ingénierie, avec des écarts renforcés selon les niches et la maturité digitale. Les obligations de transition énergétique et la tension sur les compétences transforment la manière dont les acquéreurs évaluent les risques et les synergies. Pour un dirigeant, cela signifie que la préparation à la cession devient déterminante pour sécuriser un multiple élevé dans un marché redevenu sélectif.
Cette question révèle le niveau de dépendance au dirigeant et la maturité du management, deux facteurs majeurs qui influencent le risque perçu et donc le multiple.
La stabilité de l’EBITDA et la capacité à maintenir la rentabilité dans un contexte de hausse des salaires sont essentielles pour convaincre un acquéreur.
La visibilité commerciale révèle la robustesse du modèle et conditionne directement la capacité d’un acquéreur à financer l’opération.
Une expertise rare ou réglementée réduit la concurrence et augmente la valorisation. Une spécialisation générique produit l’effet inverse.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.