Dans les PME, il y a des phrases qu’on entend tout le temps. Des phrases anodines, presque sympathiques.
Mais qui, à y regarder de plus près, sont des signaux d’alerte déguisés.
Et la plus sournoise de toutes, c’est celle-ci :
“Chez nous c’est un peu particulier…”
Traduction : “On ne suit aucun process clair, tout repose sur les gens, et on espère que ça tienne encore un peu comme ça.”
Voici donc 5 phrases types à ne plus dire… ou à transformer en plan d’action structurant.
Un système basé sur l’ancienneté, les automatismes… et la mémoire collective.
C’est fluide tant que personne ne part, ne change de poste, ou ne tombe malade.
Créer des fiches de poste vivantes, simples, évolutives — pas pour cocher une case RH, mais pour clarifier les rôles et fluidifier les passages de relais.
Une culture orale, très réactive… mais épuisante.
Tout repose sur des micro-discussions, des SMS à 22h et des réunions où personne ne prend de notes.
Documenter 10 % des process qui génèrent 90 % du stress.
Oui, ça peut commencer par un Notion ou un Google Doc.
Un dirigeant en hyper-vigilance permanente, qui compense l’absence d’indicateurs par un contrôle permanent.
Mettre en place un tableau de bord simple, avec 5 à 10 indicateurs clés. Et apprendre à faire confiance à des chiffres fiables plutôt qu’à l’intuition permanente.
Un rejet (ou un oubli) total des outils collaboratifs, de la digitalisation et des automatisations de base.
Choisir 3 outils adaptés au stade de l’entreprise : un pour le pilotage, un pour la gestion commerciale, un pour la communication interne. Et former l’équipe. Doucement, mais sérieusement.
Un refus du changement habillé en culture d’entreprise.
C’est l’alibi préféré pour ne jamais structurer. Et ce, jusqu’à ce qu’un collaborateur s’en aille, qu’un deal foire, ou que la cession échoue.
Remplacer la phrase par :
“Oui, on a notre façon de faire… mais on peut la structurer sans la dénaturer.”
Structurer, ce n’est pas normaliser.
C’est rendre les choses plus claires, plus transmissibles, plus pilotables.
Chaque “petite phrase” peut cacher une vraie fragilité.
Et ce ne sont pas des reproches : ce sont des points d’appui pour progresser.
Chez Scale2Sell, on aide les dirigeants à sortir du flou, sans perdre leur ADN. Parce qu’une entreprise bien structurée, c’est une entreprise :
François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.