
L’intelligence artificielle n’est plus un sujet d’innovation périphérique. Pour les dirigeants de PME et ETI, elle devient un levier direct de structuration, de pilotage et de préparation à la cession. L’enjeu n’est plus de savoir si l’IA remplace ou non les managers : il s’agit d’anticiper comment elle transforme la valeur de l’entreprise et la perception qu’en auront les repreneurs.
La montée en puissance de l’IA dans les PME s’accélère fortement. Cette évolution modifie les attentes des investisseurs : une entreprise prête à intégrer l’IA — ou l’utilisant déjà de manière cohérente — rassure, car elle présente des données fiables, des processus maîtrisés et une dépendance moindre au dirigeant.
Dès lors, intégrer l’IA ne relève plus d’un choix technologique, mais d’une décision de gouvernance qui impacte directement la valorisation.
Les repreneurs privilégient les organisations où les processus sont clairs, mesurables et documentés. L’IA devient ici un outil de standardisation puissant.
Résultat : moins de variabilité, plus de vitesse, plus de fiabilité.
Ce qui compte pour un repreneur : la continuité opérationnelle même si le dirigeant n’est plus là.
La fonction finance est l’un des espaces où l’IA produit des gains immédiats. Les dirigeants financiers interrogés en 2024 indiquent massivement adopter ces outils pour automatiser le reporting et renforcer l’analyse.
Lors d’une cession, ces éléments renforcent la confiance : un audit accéléré, moins d’ajustements, moins de risques.
L’adoption de l’IA impose une rigueur accrue. Les repreneurs scrutent désormais ces points, car sans eux, l’intégration future devient risquée.
La cybersécurité est devenue une préoccupation majeure pour plus d’un dirigeant sur deux en 2025 : un signal que les investisseurs intègrent pleinement.
L’IA n’amplifie pas seulement les performances : elle amplifie aussi les défauts. Une mauvaise donnée produit de mauvaises décisions, ce que les due diligences détectent immédiatement.
L’IA n’est pas seulement un outil : c’est un catalyseur de structuration. Dans les PME et ETI, elle renforce le pilotage, fiabilise les données, réduit la dépendance au dirigeant et améliore la lisibilité des processus — autant d’éléments déterminants pour une cession réussie. Les entreprises qui l’intègrent avec méthode gagnent en efficacité immédiate et en valeur future. Le moment d’agir est maintenant, avant que cette maturité ne devienne une norme du marché.
Les données récentes montrent une accélération nette de l’adoption de l’IA par les PME : 13 % en 2024, puis 26 % en 2025. Les dirigeants sont plus confiants dans les apports du numérique mais aussi plus inquiets face aux risques cyber. Cette double dynamique rend l’IA incontournable dans une stratégie de structuration : elle accélère le pilotage, mais impose une gouvernance rigoureuse. Ces tendances renforcent l’importance, pour les dirigeants, d’intégrer l’IA dans une trajectoire de préparation à la cession.
Une documentation faible augmente la dépendance au dirigeant et réduit la valeur. L’IA permet de produire rapidement manuels, procédures et bases de connaissances.
Un reporting manuel ou irrégulier alerte immédiatement un investisseur. L’IA renforce la qualité des données et la visibilité future.
Des systèmes non sécurisés, hétérogènes ou obsolètes freinent la transaction. Une gouvernance claire rassure les acheteurs.
Une IA maîtrisée et documentée réduit le risque clé « dirigeant central ». Une IA bricolée ou personnelle crée de nouveaux risques.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.