
La valeur d’un magasin d’électroménager dépend aujourd’hui d’un équilibre très précis : performance financière, maîtrise opérationnelle, exposition aux marques, et capacité à fonctionner en omnicanal face aux marketplaces. Les acheteurs regardent ce secteur avec prudence, car la rotation des stocks, l’intensité concurrentielle et la pression sur les marges sont élevées. Un dirigeant qui anticipe ces enjeux peut toutefois faire monter significativement les multiples.
Entre 2023 et 2025, le gros électroménager a reculé alors que le petit électroménager progresse. Ce contraste modifie la structure des marges, la gestion des stocks et la visibilité future, trois éléments scrutés par les repreneurs.
Ces évolutions modifient les trajectoires de chiffre d’affaires et donc la perception de risque du repreneur.
Les marges brutes sont contrastées : faibles sur le gros électroménager, meilleures sur le petit électroménager et les accessoires. L’EBITDA varie fortement selon l’appartenance à un réseau, la surface et la qualité du SAV. À noter : il n’existe pas de benchmarks consolidés publics.
Les multiples généralement observés dans le retail spécialisé restent prudents :
C’est un critère majeur. Un magasin capable de proposer un parcours fluide (réservation, expédition, installation, SAV) réduit le risque perçu par l’acquéreur, donc améliore son multiple potentiel.
Le stock est un point critique : volumineux, sensible à l’obsolescence, dépendant des cycles technologiques. La maîtrise des réassorts et des pics saisonniers (ex : +100 % à +1 200 % sur les climatiseurs lors des canicules 2025) influence directement la trésorerie.
Historiquement central dans ce secteur, il améliore la marge, fidélise le client et constitue un véritable avantage compétitif. Un SAV structuré renforce la valeur perçue de l’entreprise.
La valorisation d’un magasin d’électroménager dépasse largement la lecture financière. Les acquéreurs recherchent désormais des modèles omnicanaux, une gestion de stock maîtrisée, un SAV performant et une exposition réduite aux fluctuations du marché. Un dirigeant qui anticipe ces attentes peut sécuriser sa négociation et obtenir un multiple nettement supérieur. Préparer sa cession, c’est donc préparer son organisation.
Les tendances 2023–2025 modifient profondément les leviers de valorisation : recul du gros électroménager, hausse du petit, envol des marketplaces, omnicanalité devenue indispensable, durcissement réglementaire (étiquette énergie, indice de durabilité), et volatilité accrue des stocks (ex : climatiseurs 2025). Ces éléments doivent être intégrés par tout dirigeant préparant une cession, car ils conditionnent désormais les multiples et la perception de risque des acheteurs.
La réponse révèle votre capacité à rester compétitif face aux marketplaces, un élément déterminant pour les acquéreurs.
Cette question éclaire la rotation, l’obsolescence et l’impact sur la trésorerie, trois points qui influencent directement la valorisation.
Elle permet d’évaluer la robustesse du modèle face aux politiques commerciales des constructeurs.
Un SAV structuré améliore la marge, la fidélité et donc les multiples potentiels.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.