
L’intelligence émotionnelle n’est plus un « plus » pour un dirigeant : elle conditionne la qualité des décisions prises sous pression, la perception des investisseurs, la cohésion interne lors d’une transmission et, in fine, la fluidité d’un processus de cession. Dans un contexte 2024‑2025 marqué par l’incertitude et la tension décisionnelle, elle devient un levier de valorisation autant qu’un facteur de maîtrise des risques humains.
Dans les phases critiques – arbitrages financiers, négociations, choix de gouvernance – le dirigeant est soumis à des pressions multiples. Une mauvaise régulation émotionnelle peut conduire à des décisions impulsives, des revirements tardifs ou des signaux contradictoires envoyés aux équipes.
À l’inverse, un dirigeant capable d’identifier et de canaliser son stress améliore la qualité de son jugement, ce qui conduit à une stratégie plus lisible et une relation plus stable avec ses parties prenantes.
Dans une opération M&A, chaque interaction compte : investisseurs, managers clés, équipes, partenaires financiers. L’émotion circule, parfois à bas bruit, mais influence directement :
Les recherches récentes sur les comportements en négociation montrent que la capacité à décoder l’émotion de l’autre et à ajuster son expression améliore significativement la coopération dans les situations complexes. Transposé au M&A, cela renforce la qualité des échanges et réduit les risques de rupture tardive.
Les baromètres dirigeants 2024‑2025 confirment une hausse nette des tensions internes : santé mentale, risques psychosociaux, fatigue décisionnelle. Lors d’une cession ou d’une transformation, ces tensions s’amplifient car l’incertitude augmente.
Un dirigeant qui communique de façon empathique, claire et cohérente :
À l’inverse, une gestion émotionnelle déficiente peut entraîner démobilisation, fuites d’information ou conflits latents, impactant directement la valorisation.
Les transmissions familiales et passes de relais sont particulièrement chargées émotionnellement : sentiment de perte, ambivalence, sur‑contrôle, hésitations. Ce terrain est propice aux décisions irrationnelles ou aux revirements inattendus.
Les dirigeants qui identifient ces mécanismes facilitent une transition plus fluide, renforcent la confiance du successeur et limitent les risques de fragmentation interne.
Un message émotionnel incohérent fragilise la confiance. Les repreneurs comme les collaborateurs détectent rapidement les signaux d’ambivalence.
Les salariés attendent davantage de reconnaissance, de clarté et d’écoute, surtout en période de transformation. Cette attente influence directement la mobilisation de l’organisation autour du projet.
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L’intelligence émotionnelle devient un levier stratégique pour naviguer dans un contexte incertain, sécuriser les décisions essentielles et maintenir la cohésion interne lors d’une cession. Les dirigeants qui maîtrisent ce capital émotionnel améliorent leur crédibilité, fluidifient les négociations et protègent la valeur de leur entreprise. L’enjeu n’est pas d’être « plus empathique », mais de piloter consciemment les dynamiques humaines qui conditionnent la réussite d’une transmission.
Les baromètres 2024‑2025 montrent une intensification de la pression décisionnelle sur les dirigeants, une montée des risques psychosociaux et une attente accrue de clarté émotionnelle de la part des équipes. Parallèlement, les recherches 2025 sur les comportements de négociation confirment que la maîtrise émotionnelle améliore la coopération dans les situations complexes, un enseignement directement transposable au M&A. Ces évolutions renforcent le rôle critique de l’intelligence émotionnelle dans la performance du dirigeant et dans la réussite d’un processus de cession.
Cette question révèle les zones où vos émotions altèrent votre jugement et où un ajustement peut sécuriser la prise de décision.
Elle permet d’évaluer la cohérence entre votre intention et la confiance que vous inspirez aux interlocuteurs clés.
Votre communication émotionnelle influence directement la résistance interne, l’engagement et la continuité opérationnelle.
Identifier ces points réduit les risques de rupture, de revirement ou de perte de cohésion lors des étapes critiques.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.
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