
Pour un dirigeant de cabinet d’architecture, la maîtrise des KPI ne sert plus seulement à piloter l’activité. Ces indicateurs conditionnent désormais la croissance, la valorisation en cas de cession, la perception du risque par un repreneur et la capacité du cabinet à fonctionner sans dépendre du dirigeant. Les KPI deviennent donc des leviers stratégiques, pas seulement opérationnels.
La marge par typologie de mission (concours, maîtrise d’œuvre, AMO, marché public/privé) indique la robustesse économique du portefeuille. C’est l’un des premiers éléments qu’un repreneur étudie car il reflète la capacité du cabinet à générer un cash-flow stable.
Une marge volatile traduit un risque fort, surtout si les missions à forte valeur dépendent personnellement du dirigeant.
Le taux de facturation révèle la structuration interne. Un cabinet où les chefs de projet produisent trop et délèguent peu reste dépendant du “cœur créatif”. À l’inverse, un bon taux de valorisation du temps traduit une équipe autonome.
Un repreneur valorisera davantage un cabinet qui dispose d’un modèle reproductible, pas d’une expertise concentrée sur deux personnes clés.
Les concours mobilisent beaucoup de temps non facturé. Un taux de transformation faible dégrade la rentabilité et réduit la prévisibilité, deux éléments qui pénalisent la valorisation.
Un cabinet à forte dépendance aux concours publics est perçu comme plus risqué qu’un cabinet équilibré public/privé.
Pour un repreneur, la fidélité client compte souvent plus que le chiffre d’affaires actuel. Un portefeuille récurrent réduit la pression commerciale et crée de la visibilité.
Un bon taux de fidélisation diminue la dépendance au réseau personnel du fondateur.
Un cabinet bien structuré respecte ses jalons, ce qui sécurise la trésorerie, réduit les litiges et inspire confiance aux maîtres d’ouvrage. À l’inverse, des retards chroniques signalent une organisation fragile.
Un DSO élevé fragilise la trésorerie et limite la capacité d’investissement (recrutement, logiciels, sous-traitance). Ce point est scruté lors d’une cession car il influence le besoin en fonds de roulement.
Un carnet nourri et diversifié renforce la confiance et sécurise la valeur du cabinet. L’absence de visibilité est l’un des premiers facteurs de décote en M&A.
La capacité à attirer et fidéliser des talents stabilise la production et réduit le risque opérationnel. Le turnover impacte directement les marges et la qualité des livrables.
Le pilotage d’un cabinet d’architecture dépasse désormais la simple gestion opérationnelle. Les KPI deviennent des leviers stratégiques pour structurer l’activité, réduire les risques et renforcer la valeur future du cabinet, que l’objectif soit la croissance ou la cession. Les dirigeants qui maîtrisent ces indicateurs prennent de meilleures décisions et gagnent en visibilité, en stabilité et en attractivité.
Ils révèlent la stabilité du modèle économique, la visibilité du pipeline et la capacité du cabinet à générer du cash-flow.
La dépendance opérationnelle ou créative réduit la transmissibilité et augmente le risque pour un repreneur.
Une concentration excessive fragilise l’équilibre financier et augmente la volatilité.
Un fonctionnement prévisible rassure les clients, solidifie la trésorerie et augmente la valeur du cabinet.

Coraline Thieller est partenaire chez Scale2Sell, où elle pilote la mise en place et l’organisation de l’assistanat au sein des entreprises accompagnées.Spécialiste des opérations et de la structuration des fonctions support, elle aide les dirigeants à déléguer efficacement, à fluidifier leur quotidien et à se recentrer sur leur rôle stratégique.
Avant de rejoindre Scale2Sell, Coraline a accompagné de nombreuses startups et PME dans leur structuration interne, en s’appuyant sur une approche à la fois humaine, pragmatique et orientée résultats.
Réactive, bienveillante et ultra opérationnelle, Coraline est la garante d’une assistante qui devient un vrai levier de performance.
Maman de 2 garçons de 15 et 5 ans, Coraline est basée à Aix en Provence