
En 2024, les 100 premières marketplaces mondiales représentent près de 3,8 billions de dollars de GMV selon Digital Commerce 360, en hausse de 10% par rapport à 2023. En Europe, les marketplaces cross-border occupent près de 70% du volume du commerce transfrontalier, soit environ 247,5 milliards d’euros de GMV (source : CBCommerce). La croissance annuelle moyenne (CAGR) estimée sur 2023–2026 est de 8 à 10% {"precision":"estimation"}.
Le marché demeure concentré autour de grands acteurs globaux (Amazon, Alibaba, JD.com) tout en conservant une diversité d’acteurs régionaux comme Zalando, Otto ou Asos. La structure sectorielle reste duale : leaders généralistes à large couverture versus marketplaces verticalisées (mode, beauté, maison).
Depuis 2023, le secteur connaît une consolidation partielle : acquisitions dans la logistique et la data, fusions régionales entre marketplaces verticales, et concentration accrue autour de places cross-border à forte rentabilité logistique. Les annonces de restructuration de Farfetch et de repositionnement de Zalando illustrent ce mouvement.
La thèse repose sur la montée en puissance des marketplaces multi-marques comme canal dominant du e-commerce cross-border. Elles bénéficient d’effets de plateforme (échelle, data, technologie) et de marges accrues grâce à la diversification (commissions, publicité, logistique, tech SaaS).
Les relais de marge principaux viennent de l’intégration logistique, de la publicité intégrée (retail media) et de la data monétisable.
À horizon 2028, les marchés européens devraient voir une stabilisation des parts de marché autour d’un oligopole dominé par 5 à 7 acteurs pan-européens, tandis que l’émergence de marketplaces verticales innovantes continuera d’alimenter la croissance marginale.
Description : adoption massive de l’IA générative dans le merchandising, la recommandation et la logistique prédictive.
Probabilité : élevée.
Impact sur la thèse : positif (gain de marge, coûts moindres).
Acteurs gagnants : Zalando, Amazon, Mirakl.
Acteurs perdants : marketplaces à retard technologique, opérateurs à bas coût dépendants de supply chain tierces.
Description : tensions commerciales UE–Chine et renforcement des contrôles douaniers sur les petits colis (propositions 2025–2026).
Probabilité : moyenne.
Impact : négatif.
Facteurs déclencheurs : inflation logistique, nouvelles normes TVA, durcissement du DSA/DMA.
Description : consommateur européen davantage sensible à la durabilité, à l’origine et à la transparence produit.
Probabilité : élevée.
Impact : positif (essor circularité).
Dynamiques culturelles : préférence pour l’achat responsable, essor du seconde main, consommation locale augmentée.
Hypothèse centrale : consolidation continue encouragée par la saturation des segments et l’optimisation des coûts logistiques.
Déclencheurs : pression sur marges, durcissement réglementaire, besoin de rentabilité.
Acteurs à la manœuvre : Amazon, Zalando, Mirakl, groupes logistiques (DPDHL, La Poste).
Cibles : marketplaces verticales, opérateurs de logistique intégrée, plateformes SaaS.
Probabilité : moyenne | Impact : élevé | Mitigation : internalisation logistique et partenariats régionaux.
Probabilité : élevée | Impact : moyen à élevé | Mitigation : renforcement conformité DSA/DMA, fiscalité anticipée.
Probabilité : élevée | Impact : élevé | Mitigation : différenciation par marque, circularité et livraison verte.
Probabilité : moyenne | Impact : moyen | Mitigation : rationalisation des flux, IA d’optimisation.
Probabilité : moyenne | Impact : moyen | Mitigation : automatisation, formation interne, partenariats académiques.
Objectif : réduire les coûts et délais cross-border.
Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : moyen.
KPI : taux de livraison en 48h, coût par colis, retour client.
Objectif : accroître conversion et panier moyen.
Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : court.
KPI : taux de conversion, panier moyen, fidélité client.
Objectif : sécuriser opérations transfrontalières.
Impact : moyen | Complexité : S | Horizon : court.
KPI : taux d’incident de conformité, frais douaniers.
Objectif : élargir la durée de vie produit et différencier la marque.
Impact : moyen | Complexité : M | Horizon : long.
KPI : volume de produits en seconde main, panier éco-responsable.
Objectif : croître sur les marchés d’Europe de l’Est et du Sud.
Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : moyen.
KPI : GMV cross-border, nombre de vendeurs locaux actifs.
À horizon 2028, la valeur du secteur e-commerce multi-marques se déplacera vers les plateformes intégrant logistique, IA et durabilité dans leurs modèles. Les marketplaces européennes devront se différencier face aux plateformes asiatiques à bas coût tout en exploitant la régulation pour bâtir des positions durables. Pour les dirigeants et investisseurs, la clé sera de maîtriser la chaîne de valeur complète — du data au cross-border — et d’intégrer l’intelligence artificielle et la circularité comme leviers structurels de rentabilité et d’attractivité.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.