
La valeur d’une entreprise de menuiserie, charpente ou ossature bois dépend aujourd’hui d’un mélange de performance financière, de structuration opérationnelle et d’exposition aux cycles du bâtiment. Le marché reste contrasté : baisse du résidentiel, pression sur les prix, mais forte dynamique sur la construction bois grâce à la RE2020. Cette combinaison explique pourquoi deux entreprises au chiffre d’affaires similaire peuvent afficher des valorisations très différentes.
La filière bois évolue vite. Trois forces pèsent le plus sur la valorisation :
Résultat : les entreprises industrialisées, équipées CNC, diversifiées et ancrées sur la rénovation ou les marchés professionnels attirent plus les acheteurs.
Les transactions récentes montrent des multiples stables malgré la conjoncture :
Le critère déterminant : la capacité à générer un flux d’activité régulier, prévisible et reproductible.
Le multiple d’EBITDA reste l’indicateur principal en M&A :
Les entreprises organisées autour d’un planning rigoureux, d’achats maîtrisés et de machines modernes obtiennent les valorisations les plus hautes.
Les acheteurs valorisent davantage les entreprises ayant :
La valorisation d’une entreprise de menuiserie et charpente dépend moins du chiffre d’affaires que de sa structure, de sa rentabilité et de sa capacité à fonctionner sans son dirigeant. Dans un marché plus sélectif, les entreprises industrialisées, bien équipées et capables de sécuriser leurs flux de production se situent systématiquement dans le haut des multiples. Préparer une cession signifie donc structurer, documenter et lisser son activité pour rendre la performance prévisible et transmissible.
Les données récentes montrent un marché plus exigeant : baisse du résidentiel, recul de la menuiserie en 2024, mais forte dynamique pour le bois sous effet RE2020. Ces évolutions accentuent l’écart de valorisation entre entreprises artisanales et structures industrialisées. L’intégration des chiffres 2022‑2024 permet d’ajuster les multiples et d’ancrer le guide dans la réalité actuelle du secteur.
Cette question révèle le risque de dépendance au dirigeant, élément majeur de décote en cession.
La valorisation repose sur la stabilité des marges, dépendante du planning, des achats et de l’industrialisation.
Une bonne répartition entre rénovation, marchés pros et particuliers réduit la cyclicité et sécurise la valeur.
Le niveau d’équipement, de sécurité, de propreté et de documentation influence directement la perception de risque.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.