
Valoriser une entreprise de location de véhicules n’est plus un exercice générique. Les repreneurs analysent désormais finement le mix d’activités, la structure de financement, la rotation de la flotte et la capacité à gérer l’électrification. Les multiples varient fortement selon les segments et les risques opérationnels. Voici un guide clair pour comprendre les leviers qui influencent réellement la valeur d’une société de location en 2025–2026.
Chaque segment présente un cycle économique, un niveau de risque et une structure de coûts différents. Ils ne se valorisent donc pas de la même manière.
Un modèle très capitalistique et sensible aux cycles. En 2024, le rebond du marché (+24 %) s’explique par le retour des volumes de véhicules neufs, mais la volatilité reste forte.
Segment plus stable, largement B2B, avec des contrats récurrents. En France, la LLD représente environ 29 % des immatriculations en 2025, avec une électrification qui progresse.
Souvent plus résilients, avec un savoir-faire et des parcs mieux amortis.
Les multiples génériques ne suffisent pas. C’est la combinaison des fondamentaux (EBITDA, actifs, risques) qui guide la valorisation.
Méthode prioritaire pour les modèles B2B et LLD. Les multiples varient selon :
Central dans les activités fortes en capital. Le recul des prix de l’occasion en 2024 a réduit certaines valorisations.
De plus en plus utilisée par les fonds dans les rapprochements sectoriels.
Les repreneurs se focalisent sur des critères concrets qui impactent la performance future.
La valorisation d’une entreprise de location ne repose plus seulement sur des multiples standards. Elle dépend désormais de sa capacité à maîtriser ses cycles d’investissement, à anticiper les évolutions réglementaires et à sécuriser des revenus récurrents. Les dirigeants qui structurent leur mix d’activités, renforcent leur pilotage financier et clarifient leur stratégie d’électrification améliorent nettement leur position dans une négociation.
Les données récentes montrent un rebond de la location courte durée, une LLD en phase de stabilisation et une électrification encore lente. Le durcissement réglementaire (LOM, ZFE) et la baisse des valeurs résiduelles modifient directement les critères de valorisation. Les repreneurs accordent désormais une prime aux entreprises capables d’articuler une trajectoire d’électrification crédible et un modèle de rotation de flotte robuste.
Cette question révèle la structure de risque de l’entreprise. Un mix confus LCD/LLD/BTP rend la valorisation moins prévisible et augmente la décote.
Elle permet d’évaluer la capacité à absorber la transition électrique et la rotation nécessaire, deux critères critiques pour les acquéreurs.
Elle éclaire les besoins futurs en financement, notamment face aux obligations réglementaires et à la baisse des valeurs résiduelles.
Cette analyse met en évidence les actifs différenciants : contrats cadres, niches sectorielles, expertise technique, digitalisation.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.