
Le feedback n’est plus un simple outil de communication managériale. Dans une PME ou une ETI en croissance, il devient un véritable instrument de gouvernance : il structure les équipes, professionnalise les managers et réduit la dépendance opérationnelle au dirigeant. Lorsqu’il est bien utilisé, il accélère la montée en compétence du management intermédiaire, sécurise l’exécution et améliore la préparation à une cession.
Dans beaucoup d’entreprises en phase de structuration, le dirigeant reste le principal arbitre des décisions, ce qui crée un goulot d’étranglement. Un système de feedback régulier clarifie les attentes, aligne les équipes et fluidifie la prise de décision, car chaque manager sait exactement ce qui est attendu de lui.
Le feedback joue aussi un rôle clé dans la performance des équipes clés : plus les retours sont précis et orientés actions, plus les collaborateurs deviennent autonomes, ce qui renforce la résilience de l’organisation.
Un bon feedback n’est pas une discussion vague. Il doit transformer une observation en action concrète. Pour y parvenir :
Cette approche structure la posture managériale et réduit les comportements réactifs ou émotionnels.
Un manager capable d’accueillir un retour sans justification immédiate montre qu’il est orienté amélioration plutôt que statut. Cela accélère la maturité de l’équipe et sécurise le dirigeant : un manager qui écoute, questionne et formalise les actions envisagées devient un véritable relais opérationnel.
Une culture du feedback ne se décrète pas : elle se construit à travers des rituels simples et récurrents. Ces rituels fluidifient l’exécution, fiabilisent le management intermédiaire et préparent l’entreprise pour une cession ou une phase d’hypercroissance.
Ce cadre diminue l’opérationnel du dirigeant et renforce la robustesse organisationnelle.
Un système de feedback bien conçu n’est pas un outil RH : c’est un levier de gouvernance. Il renforce l’autonomie des managers, sécurise l’exécution et réduit la dépendance de l’entreprise à son dirigeant, un enjeu majeur en phase de structuration ou de préparation à la cession. En professionnalisant la manière dont les retours sont donnés, reçus et suivis, vous augmentez mécaniquement la performance et la valeur de votre organisation.
Votre management dispose-t-il de rituels de feedback capables d’opérer sans vous ? Si non, c’est un signal de dépendance organisationnelle.
Les retours que vous donnez génèrent-ils des actions concrètes ou seulement des discussions ? Cette distinction révèle votre niveau de professionnalisation managériale.
Vos managers savent-ils reformuler un feedback et traduire un retour en plan d’action ? Cela indique leur maturité et votre capacité à déléguer.
Disposez-vous d’une traçabilité minimale des feedbacks (points clés, décisions, actions) ? Sans cela, difficile d’évaluer la performance réelle de votre organisation.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.