
Dans un marché où les valorisations se normalisent et où les acquéreurs deviennent plus sélectifs, la force de la marque corporate n’est plus un sujet cosmétique. Pour une PME ou une ETI, elle influence directement la perception du risque, la lisibilité du modèle et la capacité à défendre un multiple lors d’une cession. Une marque solide devient un actif stratégique : elle rassure, elle clarifie et elle réduit la dépendance à la figure du dirigeant.
Dans ce contexte, construire une marque forte n’est pas un exercice marketing mais un travail de structuration interne, d’alignement stratégique et de préparation à la transmission.
Dans les segments saturés du mid-market, les concurrents se ressemblent, les offres s’homogénéisent et les cycles de vente s’allongent. Une marque claire permet d’échapper à cette « zone grise » où les PME peinent à justifier leur pricing power et où les acquéreurs appliquent mécaniquement une décote.
Les évolutions récentes du marché montrent que les actifs justifiant une prime sont ceux capables de démontrer :
Ce sont précisément les attributs révélés par une marque corporate structurée.
Une marque forte renforce la perception de solidité de l’entreprise, ce qui affecte trois dimensions clés analysées en due diligence : la prédictibilité du revenu, la capacité à croître et le niveau de risque organisationnel.
Plus une PME est capable d’expliquer clairement ce qu’elle fait, pour qui et pourquoi elle gagne, plus la valorisation devient défendable. Les acquéreurs favorisent les entreprises avec un positionnement simple et consistant, car cela réduit le risque perçu et accélère l’intégration.
Un branding corporate bien structuré facilite :
Ce sont des variables qui influencent directement les multiples, surtout dans les services B2B.
La marque employeur influence la stabilité de l’équipe, un facteur critique dans la perception du risque de dépendance au dirigeant. Plus l’organisation fonctionne de façon autonome, plus la transmission est fluide — et plus la décote se réduit.
Une marque corporate claire apporte des preuves de maturité organisationnelle : documentation, cohérence ESG, communication maîtrisée. Ces éléments rassurent fonds et industriels et facilitent la négociation.
Le point de départ est un récit corporate cohérent. Il doit expliquer l’histoire, la mission, les piliers de différenciation et la vision future — non pas dans une logique marketing grand public, mais dans une logique d’investisseur : stabilité, scalabilité, résilience.
Les repreneurs pénalisent les catalogues dispersés ou les offres floues. Une marque forte est une marque qui simplifie : segmentation claire, gammes lisibles, bénéfices business explicités.
Pour être crédible, la marque doit être étayée par des preuves tangibles : cas clients, métriques, certifications, reconnaissance sectorielle, cohérence ESG. Ces éléments deviennent des actifs dans la data room.
Chaque document, présentation, interaction commerciale ou communication RH doit refléter la même identité. Cette cohérence renforce la perception de maîtrise — un critère de plus en plus déterminant.
Les données récentes montrent que :
Les PME ayant clarifié leur identité corporate ont obtenu :
Ce ne sont pas des effets marketing, mais des effets opérationnels qui influencent la valeur réelle de l’entreprise.
Dans un marché saturé et de plus en plus sélectif, la marque corporate n’est plus un outil marketing : c’est un actif stratégique qui influence la valorisation, la perception du risque et la capacité à transmettre l’entreprise dans de bonnes conditions. Pour une PME ou une ETI, structurer sa marque revient à renforcer la lisibilité, l’attractivité et la résilience de son modèle. C’est l’un des rares leviers encore activables pour défendre une prime plutôt que subir une décote.
Les dernières tendances 2024–2025 montrent une stabilisation des multiples dans le mid-market autour de 8,9 à 9,2x l’Ebitda, avec un écart marqué entre fonds et industriels. Dans ce contexte plus exigeant, la marque corporate devient un facteur de différenciation : elle réduit le risque perçu, clarifie la proposition de valeur et renforce la crédibilité de l’entreprise lors des due diligences. L’importance croissante des critères ESG et de la marque employeur accentue encore la nécessité d’une identité cohérente et documentée.
Elle révèle votre positionnement, votre différenciation et votre capacité à justifier un multiple supérieur.
Elle montre si l’entreprise fonctionne de manière autonome ou si le repreneur devra restructurer après rachat.
Elle met en lumière la maturité organisationnelle, la cohérence ESG et la stabilité du modèle commercial.
Elle conditionne votre capacité à convaincre un acquéreur, un talent ou un partenaire dans un marché saturé.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.