
La valorisation d’une entreprise de transport routier dépend aujourd’hui de trois dynamiques clés : la pression réglementaire (ZFE, transition énergétique), le coût du capital et l’âge des flottes. Pour un dirigeant envisageant une cession dans les 12 à 36 mois, comprendre ces leviers est indispensable pour anticiper l’impact sur les multiples.
Les repreneurs différencient fortement les valorisations selon la spécialité, car chaque segment porte un niveau de risque et de capex distinct.
Une flotte trop ancienne entraîne une décote immédiate, car les ZFE imposent des renouvellements progressifs. La volatilité du marché de l’occasion pèse également sur la valeur patrimoniale.
Une dépendance à plus de 25-30 % à un seul donneur d’ordre réduit le multiple, car elle augmente le risque opérationnel.
Les camions électriques coûtant environ trois fois plus qu’un diesel, les repreneurs projettent systématiquement le besoin en investissement pour maintenir la conformité.
La capacité à livrer avec transparence, fiabilité et traçabilité devient un différenciant majeur. Les systèmes d'information sont désormais un driver direct de valorisation.
Utilisé pour une validation rapide mais moins pertinent lorsque les marges varient fortement.
Reste la référence car il reflète la capacité bénéficiaire.
Centrée sur la valeur nette des flottes et des infrastructures. Pertinente pour les entreprises très dépendantes de leur parc ou opérant sur un marché volatile.
Le niveau de valorisation dépend du cumul des signaux opérationnels.
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La valeur d’une entreprise de transport en 2024-2025 dépend moins de son chiffre d’affaires que de sa capacité à absorber les transitions énergétique, réglementaire et digitale. Les dirigeants qui modernisent leurs flottes, sécurisent leurs volumes et professionnalisent leurs process créent mécaniquement un avantage compétitif lors d’une cession. Préparer ces axes 12 à 36 mois avant une opération est désormais indispensable.
Depuis 2023, le TRM connaît une hausse d’activité mais un niveau record de défaillances. Les transitions réglementaires, la pression sur les coûts et la hausse des capex modifient fortement la perception des repreneurs. Le marché M&A repart (+27 % de transactions), mais les acheteurs sont plus sélectifs. L’âge de la flotte, la conformité Crit’Air, la digitalisation et la dépendance client deviennent des critères décisifs pour la valorisation.
Elle révèle la capacité de l’entreprise à éviter une décote immédiate liée au coût du renouvellement et à l’exposition au risque réglementaire.
Elle mesure la stabilité future du chiffre d’affaires et l’exposition au risque de rupture de contrat.
Il indique votre niveau de maturité opérationnelle et votre attractivité pour les acteurs exigeants de la supply chain.
Ils éclairent votre capacité à maintenir la conformité environnementale sans affecter la rentabilité.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.
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