
La valorisation d’un commerce de proximité ne se résume pas à un multiple de chiffre d’affaires. En contexte de cession, ce qui compte vraiment, c’est la capacité du commerce à générer du cash de manière prévisible, transmissible et sécurisée pour le repreneur. Les acheteurs 2025 sont plus exigeants : ils comparent, benchmarkent, et arbitrent sur des critères très concrets.
Le marché est dynamique : les cessions de fonds de commerce ont progressé de 2,5 % en 2024 et les prix moyens ont atteint un niveau record. Cela renforce l’importance d’une valorisation précise et argumentée.
Un commerce qui fonctionne uniquement grâce au propriétaire perd mécaniquement de la valeur. Les repreneurs privilégient les structures autonomes, documentées, avec des routines opérationnelles stabilisées.
Le bail reste un facteur décisif : conditions, durée restante, hausse potentielle du loyer, emplacement et attractivité locale. Dans les grandes villes, les prix grimpent fortement, mais les petites zones dynamiques attirent désormais davantage d’investisseurs.
Le commerce doit démontrer une rentabilité stable. Les secteurs montrent de fortes disparités : boulangerie, alimentaire, pharmacie restent porteurs ; restauration traditionnelle et mode sont plus volatils.
Des locaux modernisés, une mise à niveau énergétique et un bon niveau d’équipement rassurent les acheteurs, d’autant plus avec la hausse des coûts d’exploitation.
Les multiples varient fortement selon le secteur et la localisation. Voici les fourchettes observées :
Les multiples sur le chiffre d’affaires restent une base pour les très petits commerces, mais moins pertinente pour les PME. Les fourchettes courantes restent :
Marché en croissance, marges prévisibles, forte récurrence client. Prix médians autour de 100 000 € sur les petites surfaces.
Rebond marqué en 2024, capacité à absorber l’inflation via les prix. Forte attractivité en reprise.
Premier secteur en nombre de transactions. Très forte hétérogénéité selon concept et emplacement.
Segments fragilisés par les coûts fixes et la baisse de fréquentation. Valorisation plus prudente.
Commerce alimentaire de quartier :
Fourchettes observées :
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Valoriser un commerce de proximité en 2025 nécessite une approche précise, fondée sur des données réelles, des multiples sectoriels actualisés et une vision claire de la transmissibilité. Les commerces les mieux valorisés sont ceux qui prouvent leur stabilité, qui minimisent la dépendance au dirigeant et qui sécurisent leurs fondamentaux : marge, bail, clientèle et modernisation. La préparation est désormais le principal levier pour défendre un prix élevé lors d’une cession.
Les données 2024-2025 montrent une reprise du marché des fonds de commerce, avec une hausse du nombre de transactions et une augmentation moyenne des prix de cession. Cela modifie la perception des repreneurs : ils paient plus cher, mais sont plus exigeants sur la rentabilité, l’emplacement et la transmissibilité. Les multiples ont été réajustés selon les secteurs pour refléter les pratiques observées.
La transmissibilité opérationnelle conditionne directement le multiple que les acheteurs accepteront de payer.
Un bail court, instable ou trop cher réduit automatiquement l’attractivité de l’affaire.
Les repreneurs valorisent la stabilité : plus les marges sont régulières, plus la valorisation monte.
Certains secteurs sont en reprise, d’autres en contraction : se positionner correctement change la perception du risque.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.