
La valorisation d’une clinique vétérinaire dépend désormais d’un marché en consolidation rapide, où les investisseurs recherchent des structures capables de fonctionner sans dépendance excessive au praticien-dirigeant. Les multiples évoluent vite, les coûts salariaux augmentent et les groupes multi-sites imposent de nouveaux standards opérationnels.
Le marché français atteint environ 5,8 milliards d’euros en 2025, porté par la médicalisation croissante des animaux et la domination des petits animaux, représentant plus de 70 % de l’activité. Ce contexte soutient un mouvement massif de consolidation : grands groupes paneuropéens, fonds spécialisés et industriels multiplient les acquisitions.
Les acheteurs privilégient les cliniques capables d’intégrer un réseau, avec une gouvernance stable, une équipe fidélisée et des processus standardisés. La pénurie de vétérinaires renforce la valeur des structures attractives sur le plan RH.
Les transactions s’effectuent généralement entre 4× et 8× l’EBITDA selon la taille et le risque opérationnel :
Pour les grandes opérations paneuropéennes, les multiples montent entre 10× et 13× grâce à la capacité d’intégration et de mutualisation.
Outil de comparaison rapide, utilisé surtout en amont :
Les consolidateurs y recourent lorsqu'une clinique présente une trajectoire claire, une montée en gamme ou des investissements récents contribuant à une visibilité sur les flux futurs.
C’est l’un des facteurs les plus discriminants. Une dépendance forte peut réduire le multiple de 1 à 2 points. Les acquéreurs recherchent des équipes autonomes et des ressources polyvalentes.
La pénurie de vétérinaires rend la gestion RH critique : conditions de travail, formation, organisation des gardes et capacités d’intégration augmentent la valeur d’une clinique.
Les structures renouvelées, bien équipées ou spécialisées (chirurgie, imagerie avancée) captent les multiples les plus élevés.
Les acheteurs valorisent les cliniques capables de fonctionner avec des processus fiables : gestion des stocks, protocoles médicaux, suivi des indicateurs.
Réduire la dépendance au fondateur est souvent le levier le plus rentable : délégation médicale, responsabilisation des assistants, mise en place d’un responsable de structure.
Données propres, indicateurs réguliers, retraitements clairs : c’est un prérequis pour sécuriser et maximiser le multiple.
Certains investissements créent un effet levier direct : imagerie, bloc rénové, systèmes digitaux de gestion, salles spécialisées.
Les acquéreurs cherchent des structures transmissibles. Les points qui influencent le prix final :
La préparation 12 à 24 mois avant la cession permet d’optimiser l’ensemble de ces éléments.
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La valorisation d’une clinique vétérinaire dépend aujourd’hui autant de sa performance financière que de sa maturité organisationnelle. Dans un marché très liquide et en consolidation rapide, les structures autonomes, standardisées et attractives pour les talents captent les multiples les plus élevés. Préparer la cession bien en amont permet de sécuriser et maximiser la valeur.
Le marché 2024-2025 confirme une hausse des multiples pour les cliniques attractives et une pression accrue liée à la pénurie de vétérinaires. L’arrivée de capitaux paneuropéens, la montée des groupes intégrés et la hausse des coûts salariaux modifient les critères de valorisation. Les dirigeants doivent donc anticiper la professionnalisation opérationnelle pour rester compétitifs lors d’une cession.
Le degré de dépendance au dirigeant est l’un des principaux déterminants du multiple : autonomie de l’équipe et délégation sont essentielles.
Les acquéreurs évaluent la capacité à maintenir une rentabilité prévisible dans un contexte de coûts en hausse.
Processus, protocoles et données fiables facilitent l’intégration et augmentent la valorisation.
Plateau technique moderne, spécialisation, récurrence des revenus ou attractivité RH améliorent la liquidité lors d’une cession.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.
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