
Valoriser une usine de matériaux de construction ne repose plus uniquement sur les multiples financiers. En 2025, ce sont les capex, la performance énergétique, la conformité ESG, la qualité du parc machine et l’exposition aux cycles de la construction qui déterminent réellement la valeur. Le marché est cyclique, sous pression, et les acheteurs sont plus exigeants que jamais.
Le secteur traverse une contraction durable des volumes, ce qui renforce l’importance de la productivité et de la résilience opérationnelle.
Activités très énergivores, exposées aux cycles de la construction neuve. Les multiples sont généralement plus bas en période de volume contracté.
Segments résilients, soutenus par la demande structurelle. Ces activités peuvent bénéficier d’une prime de valorisation.
Forte traction liée à la transition bas carbone. Les opérations M&A montrent des valorisations différenciées lorsque les synergies technologiques sont claires.
Modèle dépendant de la productivité et de l’automatisation, souvent corrélé à la capacité à industrialiser le BTP.
Un parc modernisé réduit les replacements capex et améliore la rentabilité. Les dossiers attractifs présentent des OEE mesurables, une bonne disponibilité machine et un remplacement capex lissé.
Les usines énergivores sont évaluées selon leur capacité à réduire durablement leurs consommations et leur exposition au prix du carbone.
Les usines exposées à la rénovation ou à la diversité sectorielle sont mieux valorisées que celles dépendantes de la construction neuve ou de quelques clients.
Depuis les crises logistiques, les acheteurs scrutent la diversification des fournisseurs et la sécurisation des matières clés.
Les fourchettes historiques (CA ou EBITDA) ne suffisent plus ; elles doivent être contextualisées par sous-secteur et par cycle.
Dans la pratique, les multiples se structurent davantage autour de la capacité à générer du cash-flow durable que sur la croissance du chiffre d’affaires.
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La valorisation d’une usine de matériaux dépend désormais de sa capacité à absorber un marché cyclique, à maîtriser son énergie et à démontrer une excellence opérationnelle mesurable. Les usines qui investissent dans la modernisation, la décarbonation et la résilience commerciale captent les meilleures valorisations. La préparation en amont fait toute la différence.
Les volumes de matériaux sont en repli depuis 2023, avec une contraction marquée du BPE et des granulats. Cette baisse structure la valorisation autour de la productivité et de la capacité à générer du cash plutôt que sur la croissance. La rénovation énergétique devient la seule source de traction durable, tandis que les coûts demeurent élevés. Les exigences carbone se renforcent progressivement malgré des ajustements politiques. Pour un dirigeant, modernisation énergétique, automatisation et sécurisation du sourcing deviennent des leviers critiques pour maintenir la valeur.
La qualité du parc conditionne le capex futur, la productivité et la capacité d’un repreneur à sécuriser ses marges.
La part rénovation versus construction neuve révèle la résilience des volumes et influence directement le multiple.
Les acheteurs analysent désormais le coût complet de l’énergie, les contrats, les gains potentiels et l’empreinte carbone.
L’absence de visibilité sur les remplacements et mises aux normes entraîne mécaniquement une décote en transaction.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.
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